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Wilma Sickout :  « la santé mentale est un mal réel »

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Écrivaine et femme de culture, Marie Wilma Sickout Assele a tenu à accorder une interview à Gabon Media Time à l’occasion de la journée mondiale la de santé mentale célébrée tous les 10 octobre. De son combat pour cette maladie, l’auteur de l’ouvrage « Au nom de la vie » a déploré la légèreté avec laquelle est traitée cette pathologie en Afrique et particulièrement au Gabon. 

Gabon Media Time : Le 10 octobre 2023, le Gabon à l’instar de la communauté internationale va célébrer la journée mondiale de la santé mentale sur le thème « la santé mentale est un droit humain universel » Que pensez vous de ce combat ?

Wilma Sickout Assele : C’est un combat nécessaire et noble, c’est ce que je pense. De plus c’est mon combat c’est un combat de la vie. C’est un mal réel qui  fait d’énormes dégâts et c’est assez inquiétant que ce ne soit pas pris au sérieux en Afrique surtout c’est un combat qu’on gagnera ensemble.

Pensez-vous que la question de la santé mentale est bien traitée au niveau du Gabon ?

Wilma Sickout Assele : Ça dépend certainement. Les médecins et notre Fondation font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont. Ça demande beaucoup de moyens pour faire les choses comme il faudrait que ça se fasse et nous osons croire que les choses vont aller de mieux en mieux.

Quelles sont les difficultés auxquelles font face les personnes atteintes de pathologies dites mentales ? 

Wilma Sickout Assele : Les difficultés sont certainement le manque d’amour, de la compassion, du respect envers les personnes vivant avec cette maladie Car c’est une maladie finalement quel que soit le stade. Le manque de soins et de prises en charges réelles d’infrastructures aussi. Adaptées  à chaque cas de cette pathologie car il y a différents cas et stades.

Que préconisez-vous pour un renforcement de l’action de l’Etat sur les maladies mentales ?

Wilma Sickout Assele : Une reconnaissance plus officielle au-delà de la journée internationale. il pourrait y avoir une journée africaine sur la santé mentale qui est un sujet tabou au niveau du continent ça permettra un regard plus sérieux envers ce fléau. De revoir les droits de ces personnes au nom de la dignité, qu’ils vivent dans des endroits décents. Que les familles soient interpellées pour le cas des malades mentaux errant souvent nu. Ils ont aussi leurs parts de responsabilités comme l’état. Donner à ces personnes la possibilité d’être réintégrées dans la société les permettant d’avoir une nouvelle vie. Il y a tant de choses à faire

Quel est votre mot de fin? 

Wilma Sickout Assele : Je rejoins le thème de cette année mais qui fait partie du slogan de la fondation qui est « Non à la dépression au nom de la dignité humaine ». Le mot dignité a tout son sens car chaque être humain a droit à sa dignité. La dignité c’est tout ce qu’on a de plus cher. Je dirais aux personnes souffrant de dépression de ne pas en avoir honte. Que c’est une maladie comme toutes les autres avec l’espoir de voir enfin les choses bouger grâce au Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Nous continuons notre devoir  pour la réalisation du programme une nouvelle vie. 

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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