Violences en milieu scolaire: le procureur de la République sort enfin du silence!
Face à la recrudescence des actes de violence au sein des établissements scolaires de la ville de Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, la justice gabonaise a décidé de prendre le taureau par les cornes, rapporte l’AGP. C’est donc dans cette optique que le procureur de la République, André Patrick Roponat, a mis en garde le mardi 15 novembre 2022, lors d’une déclaration, les auteurs de tels agissements et a indiqué que la justice sera intraitable dans la répression.
Au Gabon, la problématique des violences scolaires continue d’être à la une des médias. Une récurrence qui trouve son origine dans les scènes choquantes dans nos lycées et collèges mais également dans la porosité des portails d’accès à ces lieux d’apprentissage. Ainsi donc, couteaux, paires de ciseaux, explosifs et autres ustensiles de cuisine, sont des objets fréquemment retrouvés dans les cartables d’élèves. Dernier fait en date dans la ville de Port-Gentil, une bagarre entre les élèves du Lycée Paul Indjendjet Gondjout et ceux du Lycée Technique National Omar Bongo.
Désireux de changer de paradigme, le procureur de la République, André Patrick Roponat, veut mettre un terme à ce genre de scène en punissant les auteurs d’actes de violence en milieu scolaire. « La justice ne faiblira pas et prendra ses responsabilités en restant intraitable dans la répression. Car, les sanctions prévues par les articles 230 et 93 du code pénal à savoir : cinq (5) ans d’emprisonnement ou plus, dans un cas comme dans l’autre, puis 1 000 000 et 3 000 000 d’amendes seront appliquées avec la rigueur qui sied », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le procureur de la République, André Patrick Roponat en a profité pour interpeller les parents à jouer leur rôle dans l’éducation de leurs enfants et qu’ils cessent d’être des démissionnaires. « La force d’un État repose aussi sur les valeurs inculquées à sa jeunesse ». De ce fait, cette démission, de la part des parents, peut engager la responsabilité civile de ceux-ci, au travers d’actions en justice des victimes.
Une sortie louable qui permettra de mettre fin sinon de freiner ces multiples formes de violence, notamment les rackets, les vols, les menaces verbales, les bagarres, le vandalisme, les braquages et les scènes obscènes et permettra de rendre sûrs les établissements scolaires et leurs abords.