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Murielle Minkoue : « Il est mieux que la commission vérité – réconciliation soit mise en place par le président élu »

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L’arrivée au pouvoir des forces de défense et de sécurité a permis de lever le voile sur certaines questions jusque-là taboues, en lien avec le passif du régime d’Ali Bongo. A la faveur de la conférence de presse qu’elle a animée le 23 mars dernier, le ministre en charge de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mintsa, a indiqué que cette question n’est pour l’heure pas à l’ordre du jour du dialogue national. 

Si en janvier dernier, la présidente du Sénat de Transition, Paulette Missambo avait appelé à « justice transitionnelle » pour les victimes du régime déchu, beaucoup de compatriotes espéraient pouvoir mettre à profit les travaux du Dialogue national pour verser cette question aux débats. Cependant, pour le gouvernement de Transition, cette question devrait être abordée avec précaution, étant donné sa sensibilité. 

Une question qui nécessite du temps 

C’est l’un des arguments portés par le ministre en charge de la Réforme des institutions. En effet, interrogée sur l’épineuse question de la commission Vérité – Réconciliation, voulue par une partie de l’opinion publique, Murielle Minkoue Mintsa a dans un premier temps rappelé les enjeux « La commission Vérité – Réconciliation, beaucoup évoquent notamment les aspects humains Il ne s’agit pas que des questions humaines, il y a aussi des crimes économiques et financiers », a-t-elle indiqué. 

C’est pourquoi, tout en rappelant les enjeux pour les familles des victimes, et tirant l’expérience des pays ayant traité de telles questions, Murielle Minkoue Mintsa a proposé ce qui lui paraît viable pour le pays. « A notre sens, il est mieux qu’elle soit mise en place par le président qui sera élu au terme de la transition. », a déclaré le membre du gouvernement. 

« Nous n’avons pas pour ambition, et ne prétendons pas poser ce problème et le résoudre en un mois. Il s’agit d’un sujet tellement important et délicat pour notre pays, que nous pensons qu’il faut un cadre spécifique », a poursuivi la patronne de la Réforme des institutions, tout en indiquant toutefois que « Si les conclusions du dialogue national évoquent cette commission, elle sera mise en place ». 

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