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Gabon : le délit de faciès, une pratique courante mais discriminatoire

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Nul ne choisit son physique, c’est la nature qui décide tout simplement. Si cela est une vérité la réalité est bien loin d’être aussi simple, puisque vivant dans une société où en raison d’une apparence qui n’inspire pas son semblable on peut facilement être condamné ou jugé. Une situation qui encouragerait le principe qui dit être au mauvais endroit au mauvais moment. 

Dans les Saintes écritures, il est écrit dans le livre de 1 Samuel 16 au verset 17 « L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère. l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au coeur » , ce passage décrit parfaitement ce que nous vivons dans la société, c’est le cas notamment du délit de faciès qui consiste à effectuer un contrôle par les Forces de défense et de sécurité sur une personne sur la base de son apparence, sa couleur de peau, voire son style vestimentaire. 

Outre les policiers, les populations s’adonnent à cœur joie à cette pratique totalement discriminatoire. La preuve, combien de fois avons nous déjà entendu des compatriotes témoigner en disant « une si belle femme donc c’est une voleuse, elle ne ressemble pas à ça pourtant », ou encore certains qui ont été pris de peur parce qu’une personne mal vêtue et débraillée marchait derrière eux, et à cause de son apparence physique cette dernière a été assimilimée à un braqueur ou un délinquant

Les mauvaises intentions ne se lisent pas sur les visages

Si l’on va plus loin dans les faits, on comprendrait que le délit de faciès empêche aux policiers d’accomplir parfaitement leur travail et donc d’être efficace dans la chasse aux délinquants. Puisque se fiant aux dires des témoins, qui parfois manquent de cohérences ou de pertinences, résultat les innocents se retrouvent en prison et les coupables en liberté. Qui a dit que parce qu’une personne aurait fait de la prison elle est incapable de changer?

Il serait judicieux que de ce côté, les autorités compétentes prennent réellement conscience de la dangerosité de cette pratique qui favorise de plus en plus l’insécurité et le banditisme dans la société. Lorsqu’on décide de défendre les intérêts de la population il faudrait beaucoup plus de sérieux, les crimes de sang, et les braquages armés déstabilisent et  donnent l’insomnie aux gabonais à cela s’ajoutent le phénomène de délit de faciès, nous ne sommes pas prêts de sortir de l’auberge.

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