Coup d’État au Gabon : la CEEAC désigne le président centrafricain pour engager les pourparlers avec les militaires
Le récent coup d’État perpétré par les Forces armées gabonaises (FAG) était au cœur du débat lors de la 3ème session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). Si cette dernière a condamné ce coup de force, elle a annoncé la désignation du président centrafricain Faustin Archange Touadera en qualité de facilitateur du processus politique au Gabon.
Réuni dans le cadre du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale, cette réunion avait pour objectif d’examiner la situation politique et sécuritaire en République gabonaise. En effet, depuis à la suite de l’annonce de la réélection du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) Ali Bongo Ondimba les militaires réunis au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) a pris le pouvoir en procédant à l’annulation pure et simple de ce scrutin jugé non transparent et la dissolution des institutions.
Touadera désigné facilitateur par la CEEAC dans la crise politique au Gabon
Ainsi, la conférence des chefs d’État a condamné « fermement » cette prise de pouvoir qui viole la Constitution du Gabon, le traité de la CEEAC et l’Acte constitutif de l’Union Africaine. À cet effet, tout en appelant le CTRI à « garantir l’intégrité physique d’Ali Bongo Ondimba, de sa famille et des membres de son gouvernement ainsi qu’a assuré la protection des droits humains et des libertés fondamentales de tous sur toute l’étendue du territoire national ».
Par ailleurs, dans le cadre du suivi de la situation politique, la CEEAC a désigné le président centrafricain le Pr. Faustin Archange Touadera comme facilitateur du processus politique, chargé d’engager des pourparlers avec tous les acteurs gabonais et les partenaires du pays dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.