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Gabon: le personnel barricade l’entrée du CHUL pour réclamer 21 mois d’arriérés de primes

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Le Centre hospitalier universitaire de Libreville, présenté comme une structure de pointe du secteur sanitaire au Gabon, connaît de nombreux dysfonctionnements infrastructurels et matériels mais aussi des impayés de plus de 21 mois de primes Cnamgs. Manque d’eau, de gants, et de matériels obstétricaux, vétusté des bâtiments, autant de maux que dénoncent ces agents médicaux,  malgré un budget de fonctionnement annuel de plus de 4 milliards. Ce qui les a conduits à monter au créneau, ce mardi 1er février 2022, pour dénoncer leurs conditions de travail « exécrables ». 

Travailleurs acharnés en dépit de leurs conditions de travail précaires, le personnel médical du CHUL se retrouve privé de sa quote-part Cnamgs. Une situation qui a entraîné une levée de boucliers lors d’un mouvement d’humeur organisé devant le service des urgences dudit établissement sanitaire pour réclamer le paiement de leurs primes, ce mardi 1er février dernier.  Entraînant la fermeture du portail pendant quelques heures. 

Au cours de leur sit-in, le collectif du personnel médical a dénoncé les conditions dans lesquelles elles exercent et ce, depuis des années. « Nous réclamons le salaire des d’agents payés au trésor, les primes de garde et les 21 mois d’impayés des primes CNAMGS. » a déploré Guy Geraldo Kakidi, représentant du collectif.

Le collectif du Centre hospitalier universitaire de Libreville a, au terme de sa déclaration, attiré l’attention sur le fait que les manquements qu’il dénonce ne sont pas un cas isolé et sont le quotidien de plusieurs services. « Il n’y a pas possibilité de faire les premiers soins. On manque de médicaments. Le scanner, la fibro, la radiologie, le bloc opératoire ne sont pas opérationnels. Pour avoir une image de la radiologie, il faut avoir un téléphone Android » a indiqué l’un des porte-parole du collectif. 

Les regards sont donc tournés vers le ministre de tutelle le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong et Marie Thérèse Vane, directrice générale du CHUL, qui gagneraient à éviter que s’adosse une crise sociale à la crise sanitaire qui sévit déjà depuis près de deux ans. 

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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