Bifoun-Ndjolé : face à la colère des populations, les travaux de réhabilitation enfin lancés

Sous la pression des populations locales excédées par la dégradation de la route Bifoun–Ndjolé, le préfet du département de l’Abanga-Bigné, Serge Mbaba, a lancé les travaux de réfection de ce tronçon névralgique du Moyen-Ogooué. Une réponse d’urgence aux revendications citoyennes qui met fin, pour l’instant, à une mobilisation locale inédite.
Convoqué à la suite d’un ultimatum lancé par les riverains, l’engagement des autorités locales vise à apaiser la grogne grandissante autour de l’état alarmant de cette voie, pourtant stratégique pour la liaison entre Libreville et l’intérieur du pays.
Des doléances légitimes face à une route délaissée
Ce sont des nids-de-poule devenus cratères et des chaussées effondrées qui ont fini par mettre le feu aux poudres. L’axe Bifoun–Ndjolé, longtemps laissé à l’abandon, est aujourd’hui au cœur d’une réponse institutionnelle. En déployant engins et équipes techniques, le préfet Serge Mbaba entend montrer la réactivité de l’administration face aux urgences de proximité. Un geste salué par les riverains, mais qui n’efface pas des années d’inaction.
Pour les usagers de cet axe, la relance des travaux sonne comme un espoir, tant les conditions de circulation s’étaient détériorées. « Il était devenu presque impossible de circuler sans endommager son véhicule », témoigne une commerçante à Ndjolé. Cependant, plusieurs voix appellent à une solution durable, au-delà du simple rebouchage. Car ce tronçon, reliant la capitale à l’intérieur du pays, est vital pour l’économie locale et nationale. Sa réhabilitation structurelle demeure donc une attente forte.
Un test local de la nouvelle gouvernance de proximité
Ce sursaut préfectoral intervient dans un contexte où le gouvernement du président Brice Clotaire Oligui Nguema affiche une volonté de renforcement de l’action publique locale. Pour être crédible, cette volonté devra se traduire par une politique plus structurée d’entretien du réseau routier.
À Bifoun comme à Ndjolé, les habitants, encore méfiants, observeront avec vigilance la suite du chantier. Car réparer une route, c’est aussi réparer un lien de confiance entre les citoyens et l’État.
GMT TV