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Gabon: un compatriote vacciné pris à partie par des policiers après 21 heures

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Un compatriote d’une trentaine d’années aurait été molesté par des policiers le samedi 4 septembre dernier aux alentours de 23 heures au quartier dit Cocotiers dans le 2ème arrondissement de Libreville. Selon la victime, c’est devant sa voiture tombée en panne qu’elle aurait été embarquée de force par des agents « agressifs » et ce, malgré la présentation de son carnet de vaccination dûment rempli par les services de santé.

En cette période de crise sanitaire liée au covid-19 qui a imposé l’adoption des mesures restrictives de liberté, les actes déviants de la part de nos forces de sécurité se comptent à la pelle. Le dernier en date aurait eu lieu le samedi 4 septembre dernier au quartier dit Cocotiers. Ce soir-là, un compatriote est en pleine tentative de dépannage de son véhicule quand il est apostrophé par des éléments de l’Unité spéciale d’intervention (USI) des Forces de Police nationale (FPN).

Dans l’échange, le civil tente en vain d’expliquer sa détresse à ceux qu’il va appeler « mes frères ». En réaction, ces derniers entrent dans une colère noire. C’est alors qu’il sera sommé de monter dans « Iveco » où sont rangés d’autres individus interpellés ci et là. Ni la présentation de son carnet de vaccination covid-19 encore moins les témoignages du voisinage, ne parviendront à dissuader les agents pleins de zèle. Il sera donc conduit vers les locaux de l’USI sis à la Sorbonne dans le 3ème arrondissement de Libreville. 

Seulement, tout au long du trajet, une bastonnade leur sera infligée. « De Cocotiers à la Sorbonne, ils se sont mis à nous cogner avec les coups de poing. Des adultes ont été giflés copieusement. Les femmes ont subi le même traitement violent. Il y a même plusieurs personnes qui ont des lèvres déchirées. Ils n’ont pas su baisser la tête entre leurs jambes », a indiqué le plaignant. Pour lui, « on a eu l’impression qu’il y avait un problème particulier. Moi j’ai été vacciné et j’étais même pas dans un bistrot mais adossé à ma propre voiture », a-t-il déploré.

Au bord des larmes, l’intéressé poursuit en donnant les détails du traitement inhumain dont ils ont été victimes dans les locaux des agents de sécurité. « Une fois à l’USI, leur chef est venu et a donné l’ordre qu’on verse 24.000 FCFA par tête. On était près de 200 assis au sol. Il n’a jamais voulu entendre les cas de tout un chacun. J’ai pu m’en extirper grâce à ma soeur qui est agent à la santé militaire », a-t-il conclu. Il ressort que cette dernière aurait dû contacter plusieurs hauts gradés pour que son frère recouvre sa liberté et ce, sans payer un copek. 

Dans l’optique de s’enquérir de l’authenticité des faits, Gabon Media Time (GMT) a joint une source proche de l’Unité spéciale d’intervention. Cette dernière va recontacter la rédaction pour confirmer l’interpellation massive de quelques centaines d’individus aux cas variés. Seulement, cette même source admet , à fine bouche, des plaintes des personnes interpellées. Toutefois, elle restera bouche-bée quand il s’est agi de commenter le cas de notre compatriote vacciné et interpellé arbitrairement. Une situation qui met en relief l’excès de zèle de nos hommes en treillis et qui implique une réaction forte du Commandant en chef des FPN le Général de Brigade Serge Hervé Ngoma.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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