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Gabon : pas de commission justice, vérité et réconciliation au dialogue national 

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Attendu comme la grande messe où les Gabonais pourront se regarder dans les yeux et choisir les mécanismes de gestion qui vont permettre au pays de reprendre sa route vers l’excellence après 56 ans de gabegie, le Dialogue national ne devrait finalement se borner qu’à des aspects purement politiques et sociaux. Pour preuve, la commission justice, vérité et réconciliation ne sera pas comprise, a annoncé le gouvernement via la ministre de la Réforme des instances.

Rapporteur général désigné du Dialogue national, Murielle Minkoue Mintsa a tenu à apporter quelques lumières à l’ensemble des observateurs de la vie publique qui espèrent des assises transparentes et inclusives. Selon le membre du gouvernement, ni la transition encore moins le temps de la tenue de ce dialogue ne sont propices à une opération justice, vérité et réconciliation. Laquelle emporte la mise en branle des canaux répressifs après enquête et et établissement des responsabilités civile et pénale de tout un chacun.

La paix c’est pour demain !

C’est en substance ce qu’a révélé le membre du gouvernement lors de son passage à l’émission télévisée « Les grands dossiers » du 10 mars 2024 sur Gabon 1ère. Pour Murielle Minkoue Mintsa, bien que sensible à la douleur des familles endeuillées de 1993 à 2016, il est à noter que « le dialogue n’a pas vocation à taire le débat mais non plus à débattre sur les violences de 2016. Les contributions vont dans ce sens maintenant il appartient au dialogue de décider, si après la transition, de réunir les gabonais pour une commission vérité et réconciliation ».

Pour cette dernière, la transition a des objectifs et des questions fondamentales, qu’il convient de suivre. Mais la question reste pendante et devrait faire l’objectif d’une étude spécifique pour voir comment mettre en place ce préalable à la reconstruction parfaite du Gabon. Abondant dans ce sens, Geoffroy Foumboula Libeka, 5e vice-président de l’Assemblée nationale de la transition, « en ce qui est de cette commission, […] on ne traite pas de questions aussi importantes de façon lapidaire. Et quand on parle d’événements aussi tragiques il s’agit de 30 ans sur lesquels il faut enquêter ». Non sans manquer d’appeler à ne pas être naïfs car les évènements de 2016 sont imputables aux militaires et tenir un procès actuellement ne serait pas crédible.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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