Gabon : Ndong Sima pour une jeunesse flexible sur le marché de l’emploi
Les Assises nationales des métiers et formation ont pris fin ce lundi 13 mai 2024. Au cours de la cérémonie de clôture, le premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima a plaidé pour la formation d’une jeunesse flexible capable de s’adapter aux exigences changeantes du marché de l’emploi. Ce qui devrait contribuer à lutter contre le chômage chez les jeunes.
Au terme de cette rencontre qui s’est tenue du 10 au 13 mai sous le thème « Cartographie des métiers et formations prioritaires pour le développement du Gabon », le premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a lancé un appel vibrant à l’action pour la formation d’une jeunesse flexible sur le marché de l’emploi. Une adaptation qu’il considère comme essentielle pour lutter efficacement contre le fléau persistant du chômage chez les jeunes.
La flexibilité un atout majeur dans la quête d’emploi
Face à un chômage qui touche de manière préoccupante la jeunesse gabonaise soit 38%, Ndong Sima a souligné dans son allocution de clôture la nécessité urgente de repenser la façon dont le pays forme ses jeunes pour le monde du travail. Pour le locataire de l’immeuble du 2 décembre, il est plus qu’important de doter cette génération montante de compétences et d’outils nécessaires pour naviguer avec succès dans un monde du travail en perpétuelle évolution. « L’apprentissage doit servir à aider, à préparer les hommes et les femmes à gagner leur vie », a-t-il déclaré. Il a également mis en évidence la réalité selon laquelle le marché de l’emploi évolue à une vitesse vertigineuse et les systèmes de formation gabonais doivent suivre le rythme.
Dans un contexte où même le secteur privé peine à anticiper les tendances à plus de deux ans, le premier ministre a appelé à une prise de conscience collective. Il a notamment expliqué que la finalité de l’éducation et de la formation est de doter les apprenants d’aptitudes nécessaires pour s’adapter aux mutations du marché. Il a insisté sur le fait que l’adaptabilité est devenue une qualité essentielle dans le contexte actuel, où les besoins et les exigences des employeurs évoluent rapidement. « Nous sommes condamnés à l’innovation », a-t-il affirmé « et c’est pourquoi la formation doit reposer sur un niveau de technicité de plus en plus élevé ».
Pour relever ce défi colossal, Ndong Sima a préconisé une approche dynamique et flexible, notamment à travers la mise en place de formations en alternance, une solution qui a déjà été évoquée dans le cadre du déficit en enseignants. Non sans manquer d’inviter les jeunes et l’ensemble des Gabonais à regarder au-delà des frontières nationales et à saisir les opportunités offertes par le marché international au vu de l’étroitesse du marché gabonais. « Nous devons lever la tête et regarder plus loin que l’évident pour essayer de voir de quel côté va le marché », a-t-il insisté.
