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Gabon: les pygmées, ces autochtones majoritairement apatrides

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Couramment appelés « pygmées », les peuples de la forêt gabonaise continuent en 2021, d’être la frange de la population privée d’un accès aux services de base. En effet, ce peuple présenté comme les autochtones du Gabon, peinent à avoir une reconnaissance juridique. Un préjudice qui est en cours d’être réparé grâce à une campagne d’établissements d’actes civils orientés vers cette partie des citoyens gabonais.

15 millions. C’est le nombre de personnes dans le monde qui souffrent d’une carence d’acte de naissance, rapportent les Nations-Unies sur la question. Néanmoins, ce chiffre est difficile à vérifier, du fait que par définition, les apatrides ne sont pas inscrits à l’état civil et échappent aux recensements. Au Gabon, les Pygmées représentent la plus grande part de ces individus qui ne sont rattachés à aucune nation dans le monde. Et donc, ne jouissent d’aucune protection spécifique si ce n’est la protection du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR)

D’ailleurs, le triste statut d’apatride constitue d’emblée une entrave à l’émancipation manifeste de tout individu. Et ce, du fait qu’il limite l’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’emploi, à la fonction publique. Une inégalité aux droits fondamentaux traduite par l’impossibilité pour ces individus de voter ou de se présenter aux élections. Bienheureusement ce problème qui affecte majoritairement les pygmées est en voie d’être solutionné par la campagne d’établissement d’actes de naissances aux apatrides lancée par le ministre des Affaires sociales Prisco Nlend Koho.

« La formation des acteurs qui prendront part à cette opération se poursuit jusqu’à la semaine prochaine […] Mais à proprement parler, l’opération sur terrain prendra en compte l’ensemble des apatrides sur toute l’étendue du territoire dont les peuples de la forêt font partie intégrante » a confié une source proche du ministèreAffaires sociales à Gabon Media Time (GMT). Il convient de préciser que ce projet louable table sur un objectif de 1000 actes de naissance établis par province d’ici à la fin du mois de mai pour des enfants inconnus des registres de l’état civil gabonais. 

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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