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Gabon : la CREPB interpelle le gouvernement sur la dangerosité des plantations d’eucalyptus

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Le samedi 06 avril 2024, le Collectif des ressortissants et écologistes des Plateaux batéké (CREPB) a organisé une conférence de presse. Il était question pour ces natifs du département des Plateaux batéké d’adresser un message d’alerte aux autorités de la Transition, dirigées par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, concernant la dangerosité des plantations d’eucalyptus dans le pays.

C’est sous le thème « le projet des plantations écocides d’eucalyptus par Séquoia dans le Haut-Ogooué chronique d’une activité mafieuse aux conséquences néfastes pour le Gabon » que le CREPB s’est exprimé. Le groupe a présenté les conséquences néfastes des cultures de l’eucalyptus  avant d’en solliciter l’arrêt.

Stop à la culture d’eucalyptus

Les natifs du département des Plateaux batéké ont présenté un exposé détaillé des conséquences néfastes des cultures d’eucalyptus, mettant en évidence les menaces pour les sols et les ressources en eau. Ils ont également souligné les implications sur la santé publique, notamment en raison des produits chimiques utilisés dans la culture de ces arbres, et ont mis en garde contre les risques d’incendies de forêt accrus par la présence d’eucalyptus, connus pour leur inflammabilité. « Ces monocultures vont mettre en déroute toute l’organisation socio-politique traditionnelle avec l’appropriation de l’espace; les plantes absorbent énormément d’eau et  vont assécher les nappes phréatiques entraînant la baisse du débit de l’Ogooué, la pollution des ressources souterraines d’eau au pesticide », a précisé  le secrétaire du CREPB, Dr René Noël Poligui. 

Le CREPB a dénoncé le rôle de la société Séquoia dans ces plantations, qualifiant leur activité de “mafieuse” en raison de ses répercussions néfastes sur l’environnement et la société gabonaise. « Nous avons constaté une série d’activités illégales par un opérateur qui se dit économique mais qui évolue en marge des procédures réglementaires au Gabon », a indiqué l’enseignant chercheur à l’Université des sciences et techniques de Masuku. « L’eucalyptus est une plante invasive, inflammable. Planter les eucalyptus ce n’est pas bon pour le Gabon », a ajouté le président du collectif, Hermann Davy Kavougou.

Les recommandations du CREPB

L’eucalyptus étant utile pour l’industrie du papier,le CREPB reconnaît la nécessité de diversifier l’économie du pays. Toutefois, le collectif appelle le gouvernement à investir dans des projets pertinents utiles pour la population et qui garantissent la vie pour les générations à venir. Ainsi il propose la valorisation des ressources locales. « Et si on veut préserver la forêt, nous conseillons à l’État de replanter dans les zones où on coupe les arbres », a suggéré le président de du collectif.

Cette intervention du CREPB constitue un appel urgent à l’action pour le gouvernement gabonais et les autorités de la Transition. Face aux conséquences néfastes évoquées, une évaluation approfondie de cette initiative s’impose. Les autorités sont donc attendues sur ces préoccupations légitimes soulevées par le CREPB sur les plantations d’eucalyptus.

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