Gabon : déficit de communication de l’ARCEP sur le passage à la numérotation à 9 chiffres
Près de 5 ans après son lancement, la numérotation à 9 chiffres est effective depuis le samedi 6 avril 2024. Seulement, si l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) met en garde les utilisateurs, il est à déplorer le peu d’intérêt accordé aux campagnes de sensibilisation, à la vulgarisation de l’information via des canaux médiatiques afin de préparer les consommateurs de l’hinterland.
Il aura fallu se rendre dans un kiosque à Herman, un citoyen gabonais vivant à Libreville, pour découvrir que « à compter du 6 avril 2024, seule la numérotation à neuf (9) chiffres sera opérationnelle pour tous les réseaux téléphoniques ouverts au public actif sur le territoire national ». Ce communiqué émanant de la l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes semble anodin pourtant il n’en est rien. Cette mesure a des impacts considérables dans le quotidien des Gabonais tous horizons confondus.
Une stratégie de communication alambiquée !
C’est peu de le dire. Dans un contexte qui implique une réadaptation des consommateurs à la nouvelle donne, il va de soi que les autorités publiques via l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes auraient dû exploiter les différents canaux de transmission d’informations. Et ce, du fait que la fracture numérique est une réalité d’autant plus criante à l’intérieur du pays. D’ailleurs, conscient de cette carence, le nouvel administrateur s’attelle à rattraper le tir sous la houlette du CTRI. Ce déficit de communication tend donc à minimiser les efforts de l’exécutif.
Sinon comment expliquer qu’en 2024 alors que l’Internet est le canal par excellence de diffusion de contenus, l’ARCEP n’a mis en place aucune communication digitale ? Que dire des chaînes de télévision publiques qui auraient pu être mises à contribution à travers des spots de sensibilisation censés être répétés à longueur de journée ? Le but étant d’atteindre le maximum de personnes. Pour l’heure, excepté ce communiqué disponible sur le site web de ladite institution, l’information transite de bouche à oreille. Gageons que des mesures soient prises pour inverser la donne.
GMT TV