BEAC : fin de mandat pour Abbas Mahamat Tolli
Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) depuis le 6 février 2017, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli a officiellement rendu son tablier ce mardi 6 février 2024. Après 7 ans à la tête de la principale institution monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), cet ancien Président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), laisse donc sa place à un moment charnière pour notre sous-région qui doit faire face à des défis monumentaux aussi bien politiques qu’économiques.
L’annonce a été faite par le Directeur Général du Contrôle Général, Blaise Eugène Nsome. Dans un courrier adressé à la fois au Vice-Gouverneur, au Secrétaire Général et au Directeur Général de l’Exploitation de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), ce dernier, en qualité de « garant du strict respect des textes auxquels la Banque est assujettie », a indiqué la fin du mandat du désormais ex-Gouverneur de la principale institution monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), en l’occurrence Abbas Mahamat Tolli.
En poste depuis le 6 février 2017, ce haut fonctionnaire tchadien qui avait auparavant passé 2 ans à la tête de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), a donc vu son mandat prendre fin après un mandat de 7 ans « non renouvelable » comme l’a souligné Blaise Eugène Nsome. Ce dernier indiquant au passage qu’Abbas Tolli « n’a plus de mandat et d’habilitation légale à être représentant du pays dont il est originaire au sein du Gouvernement de la BEAC », et ce, en vertu des dispositions des articles 51 alinéa 3 et 51.4 des Statuts.
Une place à prendre pour le Gabon
S’il peut se targuer d’avoir un bilan pour le moins éloquent avec des mesures fortes, à l’image de la décision prise au plus fort de la crise du Covid visant à limiter la fuite de capitaux vers l’étranger, il aura en revanche eu quelques difficultés à juguler le trafic de pièces de monnaie qui obère aujourd’hui le bon fonctionnement de nos économies. Bien que selon nos informations, il tenterait de saper cette vacance annoncée par le Directeur Général du Contrôle Général, il devrait donc logiquement laisser son prestigieux fauteuil vacant. Une place à prendre donc pour le Gabon, qui malgré son statut, peine depuis quelques années à disposer d’une place de choix au sein des institutions régionales.
GMT TV