Voie de contournement ADL : le taux d’exécution des travaux à seulement 60%

Lancés au premier trimestre 2022, les travaux de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville menant à la commune d’Akanda étaient censés être livrés fin juillet 2023. Si Ali Bongo Ondimba se montrait rassurant le 16 août dernier, la vérité est que ce chantier avance à pas à tortue avec un taux d’exécution autour de 60%.

Si dans son message à la Nation le mercredi 16 août 2023, à l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire du Gabon, Ali Bongo Ondimba annonçait l’ouverture « dans les prochaines semaines », de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville, il semble finalement qu’il ne s’agissait que d’un effet d’annonce. En course pour son troisième mandat, le Chef de l’État déchu vendait du vent.

Une voie de contournement encore loin d’être livrée

Si le numéro 1 gabonais sortant assurait que « cette voie permettra de désengorger le nord de notre capitale, et de faire gagner des moments essentiels dans nos vies quotidiennes tout en contribuant à l’aménagement d’une capitale nationale moderne, attractive et mondialisée », Ali Bongo Ondimba n’y mettait pas de l’entrain. 

C’est ce qui ressort de l’inspection faite par le nouveau patron des Travaux publics. Engagé dans la poursuite des chantiers en cours, Flavien Nzengui Nzoundou, a pris le pouls de l’avancement des travaux de cette voie de contournement de l’aéroport international Léon Mba. Les rapports fournis par l’entreprise adjudicataire Afcons Gabon font état d’un retard important. 

60% d’exécution et déjà 3 mois de retard !

Engagés lors du premier trimestre 2022, les travaux de ce chantier, vendu comme la clé de voûte pour la fin des embouteillages à Akanda, étaient prévus être livrés fin juillet 2023. Il s’agit d’un projet routier devant aboutir sur la construction par endroits de 2×3 voies et 3×2 voies sur environ 4,5 km. Un schéma aux standards internationaux.

Pourtant au mois de septembre 2023, soit 3 mois après l’échéance initiale, le taux d’exécution dépasse à peine 50%. Appelant à prendre en compte les « intempéries à venir », Pierrick Nze Mendome, assistant de direction des ressources humaines à Afcons Gabon, assure que le rythme de travail est accru pour livrer l’infrastructure dans les meilleurs délais.