Oeuvres sociales : quand la récupération freine l’élan de solidarité !

Aider sans rien attendre en retour, tel est le principe fondamental de la solidarité dans la Bible. Le but étant de mobiliser toutes sortes de contributions pour venir en aide à une personne en situation de vulnérabilité. Malheureusement, au Gabon, cette noble démarche est de plus en plus détournée à des fins personnelles, voire politiques. Un phénomène regrettable qui ternit et affaiblit un acte pourtant profondément humanitaire.
Chaque jour, les réseaux sociaux relaient des appels à l’aide de compatriotes en détresse. Certaines situations, particulièrement graves, parviennent à émouvoir l’opinion publique et suscitent une forte mobilisation. Toutefois, cette dynamique de solidarité se trouve souvent sabotée par des conflits d’ego ou des règlements de comptes entre organisateurs et donateurs. Il est important de rappeler que la solidarité est une valeur fondatrice du vivre-ensemble, fondée sur l’entraide, pour permettre à ceux qui traversent des épreuves de retrouver espoir et dignité.
Préserver la pureté du geste solidaire
Du point de vue spirituel, les Saintes Écritures rappellent la puissance du don désintéressé. Le livre d’Ésaïe 58:7-8 nous invite à partager notre pain, à accueillir les démunis, à habiller ceux qui sont nus, et à ne jamais détourner le regard de notre prochain. En retour, il est promis que la lumière poindra comme l’aurore, et que la guérison surgira rapidement. La solidarité, c’est cela, faire preuve de générosité sans rien attendre. Or, il devient inadmissible que certains donateurs réclament de la reconnaissance publique, sous prétexte que leurs dons ont été importants.
Pourtant, l’Évangile selon Matthieu (6:3-4) est clair. « Que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite. Que ton don reste secret, et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. ». Si la volonté d’aider est sincère, alors la récupération ne devrait jamais en faire partie. La discrétion devrait être la règle d’or. Les organisateurs d’élans de solidarité devraient poser des principes clairs, notamment sur la confidentialité des dons, afin de préserver la dignité des bénéficiaires et de ne pas dissuader de futurs donateurs.
Tout ne mérite pas d’être filmé, exposé ou partagé. Si la transparence est nécessaire, pourquoi ne pas s’inspirer des ONG, qui publient chaque année des rapports d’activités détaillant les aides reçues et les actions menées ? Les réseaux sociaux, bien utilisés, peuvent faire le bien, mais ils ne remplacent ni le bon sens, ni le cadre légal. La solidarité est un trésor. Ne la laissons pas se perdre dans le vacarme des intérêts personnels.
GMT TV