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Nominations au PDG : les femmes reléguées au rang de « bougeuses de fesses »

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Les nominations intervenues au sein du Parti démocratique gabonais le 21 juin dernier n’auront pas fait que des heureux. Et pour cause, plusieurs voix, notamment féminines, s’élèvent en silence pour dénoncer le diktat des hommes, mais surtout la discrimination dont aurait été victime la gent féminine lors desdites nominations des membres du comité des sages, des comités permanents ou encore des membres du bureau politique ramant ainsi, à contre-courant de l’engagement du président du parti Ali Bongo Ondimba.  

Alors que les parlementaires ont adopté récemment la proposition de loi sur la parité homme-femmes au Gabon avec pour objectif de rendre accessibles les mandats électoraux et les fonctions électives aux femmes, le « Parti de masse » semble peu motivé à rompre avec sa gestion patriarcale. La preuve avec les récentes nominations intervenues au sein de cette formation politique qui laisse peu de place à la gent féminine, reléguant ces dernières en simple objet d’animation lors des rencontres politiques. 

Des agissements qui ne seraient pas du gout des femmes du Parti démocratique gabonais, qui à travers, un tract largement diffusé sur les réseaux sociaux et la plateforme de messagerie instantané WhatsApp, ont dénoncé la discrimination dont elles ont victimes. « Nous, Femmes Militantes du PDG sommes désormais convaincues que nous ne sommes utiles au sein du PDG, que pour accompagner les hommes et « bouger les fesses » comme le pense l’opinion gabonaise », peut-on lire dans ledit message. 

Au banc des accusés de cette mascarade, les femmes pdégistes pointent du doigt le Directeur de Cabinet Politique du président du PDG Cyriaque Mvourandjiami, le secrétaire général Steeve Nzegho Dieko ou encore le dénommé Ian Ghyslain Ngoulou. Preuve, selon elles, de cette infamie, par exemple au sein du comité permanent, on compte 18 hommes contre 5 femmes seulement. Même cas de figure pour les membres du bureau politique où pour 675 hommes, on a 105 femmes uniquement.

 
Des nominations qui ne tiennent clairement pas compte des lois et programmes en faveur des femmes impulsé par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba à l’exemple de la loi n°9/2016 du 5 septembre 2016 fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques et celui des femmes aux emplois supérieurs de l’État ou encore la loi sur la parité votée récemment.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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