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Laurence Ndong : « la dépénalisation du délit de presse au Gabon n’est pas une vue de l’esprit »

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L’affaire opposant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat et le site d’actualité Gabon Media Time (GMT) a permis de remettre au goût du jour la question du respect de la législation en matière de communication. Profitant d’une rencontre avec les journalistes qui avaient été placés en garde à vue sur ordre du procureur, la ministre de la Communication, Laurence Ndong a réaffirmé le principe de dépénalisation du délit de presse. 

En effet, au cours de cette rencontre avec le directeur de publication de Gabon Média Time, Harold Leckat, le rédacteur en chef adjoint Lyonnel Mbeng, la journaliste Esther Kengue et le Journaliste reporter d’image Karl Maure, le membre du gouvernement a réaffirmé l’engagement des autorités à garantir la liberté de la presse. Une rencontre qui intervenait au lendemain de la convocation et leur mise en garde à vie pour avoir rédigé un article prétendument diffamatoire

« La dépénalisation du délit de presse n’est pas une vue de l’esprit »

C’est ce qu’a affirmé la ministre de la Communication au terme de cette rencontre. En effet, l’article 199 bis de l’ordonnance n°00000012/PR/2018 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°19/2016 du 9 août 2016 portant Code de la communication en République gabonaise dispose que « il est exclu toute sanction privative de liberté en cas de manquement aux dispositions de la présente ordonnance et règlements en vigueur, notamment les infractions commises par voie de presse ». En d’autres termes, les délits de presse ne peuvent conduire en prison.

« J’ai tenu à assurer les journalistes de GMT et leur directeur de publication de la ferme volonté des nouvelles autorités gabonaises de promouvoir la Liberté de la presse et à leur réaffirmer l’idée que la dépénalisation du délit de presse au Gabon n’est pas une vue de l’esprit » a précisé Laurence Ndong. En plus de son intervention qui a permis à ces membres de la presse de recouvrer leur liberté.


Il faut dire qu’outre la réaction du gouvernement, les professionnels des médias n’ont pas manqué de réagir à ces agissements pour le moins intolérables dans un État de droit.  C’est le cas du Directeur de publication du quotidien L’Union Lin Joël Ndembet qui dans un éditorial publié ce vendredi 06 octobre 2023 a rappelé le chemin parsemé d’embûches qui a conduit à la dépénalisation des délits de presse. « Au Gabon, la dépénalisation des délits de presse est une victoire contre l’oppression et le bâillonnement systématique des médias » a-t-il indiqué.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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