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Journée internationale de l’Education : le Gabon toujours à la traîne !

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Instituée depuis 2018 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la journée internationale de l’éducation célébrée chaque 24 janvier depuis 2 ans est l’occasion pour les États de faire le point sur le rôle de l’éducation pour la paix et le développement. Au Gabon, au-delà des discours prometteurs et des maquettes futuristes, le secteur éducatif demeure le parent pauvre des gouvernants.

Placée sous le thème « changer de cap, transformer l’éducation », la journée internationale de l’éducation de cette année tombe à point nommé pour les systèmes éducatifs en pleine gestation dans ce contexte sanitaire lié au Covid-19. Un changement de paradigme que peine à amorcer notre pays qui reste englué dans des difficultés d’ordres multiples et variés: insuffisance de structures d’accueil pour les apprenants, conditions de travail inappropriées pour les enseignants, modes d’enseignement caduques et grèves intempestives.

D’ailleurs, dans un récent rapport, la Banque mondiale tirait la sonnette d’alarme sur l’offre de formation au Gabon et ses effets dans le marché de l’emploi local. L’organe onusien fustige le taux de redoublement particulièrement élevé qui frise le ridicule. En effet, en dépit d’un taux d’alphabétisation gravitant autour de 90%, les apprenants au Gabon connaissent plusieurs échecs durant leur cursus scolaire. Sur le continent noir, notre pays occupe la première place avec un taux de redoublement de plus de 30%.

Une situation déplorable qui serait liée aux carences du secteur éducatif gabonais où les conditions d’apprentissage sont difficiles. Loin des promesses de campagne, les classes des collèges et lycées sont pléthoriques. Autant dire que la crise sanitaire liée au Covid-19 qui impose la distanciation sociale n’aura pas contraint le gouvernement à mettre en place un protocole sanitaire adéquat. Que dire des cours à distance qui demeurent un éphémère et lointain projet. À cela se greffent les mouvements de grève à répétition. Vivement que le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda fasse une remise en question en cette date symbolique.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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