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Ivindo : seulement 3 salles de classe pour 400 élèves dans le district de M’Vadhy

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Le manque criant d’infrastructures scolaires demeure un défi majeur pour les autorités de la Transition. À M’Vadhy, dans le département de l’Ivindo, la situation est particulièrement préoccupante, avec seulement trois salles de classe pour accueillir 400 élèves. Une situation alarmante qui devrait susciter une réaction de la part de la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq.

A l’instar d’Aboumi dans le Haut-Ogooué, M’Vadhy, dans la province de l’Ogooué-Ivindo fait face à une pénurie d’infrastructures scolaires alarmante. Il n’y a que 3 salles de classe pour accueillir des élèves allant de la 5ème année jusqu’à la maternelle. Dans cette école publique, le nombre d’élèves dépasse largement la capacité d’accueil, laissant près de 400 apprenants dans des conditions peu propices à l’apprentissage.  

Un avenir compromis

Déficit infrastructurel induisant une surpopulation dans les classes, environnement bruyant et enseignants dépourvus de formation, les jeunes de M’Vadhy apprennent dans des conditions précaires.  Ce cadre peu favorable à la réussite scolaire compromet  l’avenir de ces enfants en les poussant à l’abandon. Sur les 400 élèves qui ont débuté l’année, 30 ne vont plus en cours. Ce sont donc 370 élèves suivis par 5 enseignants bénévoles dans 3 salles de classe.

En outre, l’âge des apprenants est un autre aspect non négligeable dans cet établissement scolaire. Au Gabon, l’école est obligatoire de 03 à 16 ans et l’âge moyen en 5ème année est de 10-11 ans. Toutefois, à l’école publique de M’Vadhy sont inscrits en 3ème année des jeunes de 18 ans. Selon notre confrère La loupe, ce retard serait dû à la ruée vers l’or. A l’instar de leurs enseignants, les élèves de ce district préféreraient chercher le métal précieux plutôt que se rendre en classe. 

Dans un pays qui plaide pour l’égalité des chances, cette réalité souligne l’urgence d’intervenir pour améliorer les conditions d’éducation dans l’hinterland. Le droit à une éducation de qualité, garantie par la Constitution gabonaise, est sérieusement compromis dans de telles circonstances. Le manque d’infrastructures adéquates entrave non seulement l’apprentissage des élèves, mais aussi leur épanouissement personnel et leur avenir professionnel. Une situation qui interroge quant à l’orientation des projets infrastructurels qui sont trop souvent mis en œuvre que dans les grandes villes.

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