Gabon : Pr. Adrien Mougougou pour une riposte forte contre les drogues

À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, célébrée chaque 26 juin, le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, a lancé un appel fort à l’action. Sous le thème mondial retenu cette année, « Les faits sont clairs : investissons dans la prévention et le traitement », le membre du gouvernement a invité toutes les forces vives de la nation à s’engager dans une lutte concertée et efficace.
L’abus de drogues a des effets tragiques comme l’addiction, les troubles mentaux, la transmission de maladies comme le VIH/sida ou la tuberculose, et même la mort par overdose. Le trafic, quant à lui, conduit souvent ses auteurs en prison. « Cette Journée n’est pas une commémoration de plus, mais un rappel essentiel et pressant de notre responsabilité (…) Près d’un demi-million de vies sont perdues chaque année à cause des overdoses et des maladies liées à l’usage de drogues », a alerté le Pr Mougougou sur ce fléau aux conséquences dramatiques.
La jeunesse en première ligne
Les chiffres de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sont édifiants : 205 millions de personnes consomment des drogues dans le monde, dont 25 millions sont dépendantes. Au Gabon, le ministre s’inquiète particulièrement de l’impact sur la jeunesse, de plus en plus exposée. « Ce sont des vies brisées, des familles dévastées, des jeunes en perte de repères, des communautés minées par la violence et la précarité », a-t-il déploré.
Si les efforts de répression ont permis de démanteler plusieurs réseaux à Libreville, Port-Gentil et aux frontières, avec des saisies de cocaïne, de cannabis et de drogues de synthèse comme le kobolo, le ministre insiste sur l’importance d’un accompagnement plus humain. Il plaide pour un investissement dans la prévention et le traitement. « Il faut intensifier les campagnes de sensibilisation, impliquer les parents, enseignants, chefs de quartier, religieux et leaders communautaires. Il est aussi urgent de créer des structures de prise en charge accessibles à tous, en plaçant l’humain au cœur de l’action », a-t-il martelé. Ces propositions, aussi louables soient-elles, devront se traduire en actes concrets. Car face à ce fléau, le Gabon ne peut se contenter de simples annonces. Le pays a besoin d’une jeunesse lucide, responsable et en bonne santé.
GMT TV