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Gabon : les travailleurs plaident pour un SMIG à 300 000 Fcfa

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Ce mercredi 1er mai 2024, jour de la fête du travail, les organisations syndicales gabonaises ont adressé un message fort au président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. À travers un manifeste, ces derniers ont plaidé pour une augmentation significative du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), le portant de 80 000 FCFA à 300 000 FCFA, soit plus du triple du montant actuel.

Sous le thème « La promotion du travail décent et du dialogue social permanent : une garantie de la stabilité de la croissance économique dans un monde en pleine mutation », le Gabon a commémoré la journée internationale du travail. Une célébration au cours de laquelle près de 6000 personnes ont été décorées et 187 entreprises représentées, a été l’occasion pour les syndicats des travailleurs de faire entendre leurs préoccupations.

Pour un SMIG à 300 000 FCFA

Depuis de nombreuses années, les Gabonais se plaignent du coût de la vie, une réalité qui pèse lourdement sur les ménages, qui peinent à subvenir à leurs besoins essentiels. Face à cette situation, les organisations syndicales gabonaises, représentées par Pambo Pambo, ont insisté sur la nécessité d’augmenter le pouvoir d’achat, notamment par une hausse significative du SMIG. Si l’exécutif a jusque-là tablé sur la mise en place d’une mercuriale, les représentants des travailleurs ont brandi la question du SMIG.

Au-delà de la demande d’augmentation, les travailleurs ont présenté une liste de revendications comprenant l’organisation d’un dialogue national tripartite, le règlement de la dette intérieure de l’État pour stimuler l’économie, la création d’emplois, la revalorisation des pensions du secteur privé, la mise en place d’un Conseil national du dialogue social (CNDS), la révision des conventions collectives obsolètes, la priorisation des emplois pour les Gabonais, la suspension des délais de la taxe de la redevance sur les compteurs d’électricité et des frais d’entretien imposés par la SEEG aux consommateurs, ainsi que la création d’une direction de la lutte contre la vie chère et la parafiscalité qui pèsent sur le budget des ménages.


Ces revendications ont été entendues par le Premier Ministre de la Transition,  Raymond Ndong Sima, qui a assuré les travailleurs que le gouvernement s’engagera progressivement à mettre en œuvre certains de ces projets pour répondre aux préoccupations légitimes des travailleurs gabonais. « Les pouvoirs publics sont mobilisés pour satisfaire votre demande de régulation. Le chantier de la sécurisation du cadre juridique d’ensemble accordé avec la volonté affirmée par le Président de la République à avoir un code du travail qui met l’accent sur la préférence nationale sera bien ouvert », a indiqué le chef du gouvernement de Transition. 

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