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Gabon : le FMI premier créancier du pays avec 10% de l’encours et plus de 617 milliards de FCFA

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En discussion avec les autorités gabonaises pour un retour de la coopération au même titre que la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI) reste pour l’heure, le principal créancier du pays. Avec pas moins de 617 milliards de FCFA d’encours liés aux différents programmes, l’institution de Bretton woods concentre à elle seule, 10% du portefeuille de la dette publique.

C’est ce qu’a révélé le ministre du Budget et des comptes publics, Charles Mba, ce lundi en marge d’une interview accordée au quotidien national Gabon Matin. Faisant un état des lieux des finances publiques, le membre du gouvernement de la transition non sans rappeler l’état de « grande fragilité dans lequel il a trouvé les comptes publics », en plus d’indiquer le montant total de l’encours de la dette publique qui se situait à son arrivée à 7056 milliards de FCFA, est revenu dans le détail sur les principaux créanciers du Gabon. 

Si on pouvait s’attendre à ce que les investisseurs du marché financier international trônent en tête de ce “classement”, de manière assez surprenante, c’est plutôt le Fonds monétaire international (FMI) qui truste en la première place des créanciers du pays avec pas moins de 617 milliards de FCFA d’encours liés aux différents programmes. Un montant permettant à l’institution de Bretton woods de concentrer à elle seule, 10% de l’encours de la dette publique. 

« Aucun pays ne s’est développé grâce à un programme du FMI » 

Remettant au goût du jour cette maxime d’Henri Claude Oyima, actuel président de la Fédération Gabonaise des Entreprises (FEG) qui indiquait au plus fort de la pandémie de Covid-19, qu’« aucun pays ne s’est développé grâce à un programme du FMI », cette prépondérance du FMI en ce qui concerne l’encours de la dette publique, témoigne de l’absence de réelle stratégie ou de politique publique, visant à orienter les nombreuses recettes budgétaires vers des projets structurants capables d’améliorer les conditions de vie des populations.

Engagées vers une dynamisation des investissements publics à travers une approche globalisée de l’action publique, les nouvelles autorités gabonaises devront donc changer de paradigme en vue de restaurer en profondeur des institutions affaiblies et arrimées aux dérapages budgétaires substantiels longtemps déplorés par le FMI. Avec déjà 174 milliards de FCFA de dettes réglées depuis septembre et un retour progressif des échanges avec les différents partenaires techniques et financiers, des motifs d’espoir commencent à émerger.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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