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Gabon : le CSTG sollicite la réforme du Code agricole

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La Confédération syndicale des travailleurs du Gabon (CSTG) a, par la voix de son conseiller technique, Camille Mombo Mouelet, sollicité la réforme du Code agricole. La centrale syndicale a par la même occasion interpellée le ministre du Tourisme, Jonathan Ignoumba sur l’inadéquation entre la législation en vigueur dans le secteur agricole et les réalités que vivent les employés.

Bible du secteur agricole en ce sens qu’il fixe l’ensemble des règles et principes qui régissent, le Code agricole en vigueur au Gabon semble dépassé. D’ailleurs, Camille Mombo Mouelet, déplore le fait que ledit textz fasse la part belle aux employeurs tout en réduisant les droits des employés. Pour rééquilibrer ces rapports, une réforme serait nécessaire. 

L’employé grand oublié du Code agricole

Le conseiller technique de la Confédération syndicale des travailleurs du Gabon dénonce l’absence d’une dimension humaine dans le Code agricole. En effet, selon ce dernier, l’employé n’est presque pas pris en compte dans ce texte. « Il manque tellement de choses. Il n’est donc pas étonnant que des entreprises refusent à leurs agents de se syndiquer », a-t-il indiqué. Une sortie qui rejoint celle du président de ladite plateforme de la société civile.

Aymar Kissengori a maintes fois appelé à un développement égalitaire entre employés et employeurs. À ce propos, la CSTG appelle à une réforme de la législation en vigueur dans le secteur agricole. Daté de 2008, ledit Code semble inadapté aux enjeux de l’heure. En l’occurrence, la volonté du Gabon de redynamiser ce secteur. Le pays n’aurait pas ratifié des conventions internationales qui offrent de meilleures conditions aux employés agricoles, semble-t-il pour maintenir ces Gabonaises et Gabonais qui y travaillent dans la précarité. 

Au nombre des Conventions toujours en instance de ratification, celle n°184 sur la sécurité et la santé dans l’agriculture, la Convention n°131 sur les salaires minimum ou encore celle n°171 sur le travail de nuit. Des changements qui pourraient contribuer à rendre le secteur plus attractif et encourager celles et ceux qui n’y voient pas de perspective d’emplois à s’y intéresser. «  Le secteur de l’agriculture est avide d’une législation dans la pratique » a indiqué Camille Mombo Mouelet tout en invitant l’administration a ratifié les conventions en instance. Les autorités de la transition et particulièrement le ministre de l’Agriculture, Jonathan Ignoumba sont donc appelées à se pencher sur cette question.  

Rappelons que dans la présentation de sa feuille de route, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima n’a pas énoncé de politique agricole spécifique, pourtant ce dernier, alors candidat à la présidentielle de 2023, promettait d’en faire un des leviers de l’employabilité, notamment chez les jeunes. La révision du Code agricole pourrait donc donner du grain à moudre au ministre de l’Agriculture.

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