Gabon : la richesse naturelle en augmentation de 35% entre 1995 et 2020

Selon la Note de conjoncture économique sectorielle du Gabon, présentée le 23 juin 2025 par la Banque mondiale, la richesse naturelle du pays a connu une progression notable de 35 % entre 1995 et 2020, soit une croissance annuelle moyenne de 1,40 %. Cette augmentation s’explique par la combinaison de trois facteurs importants, le capital naturel, le capital humain et le capital physique.

Riche en ressources naturelles, le Gabon dispose de vastes réserves d’hydrocarbures et d’une couverture forestière estimée à plus de 90 % de son territoire. Cette abondance naturelle a fortement contribué à la constitution de sa richesse, évaluée à environ 60 000 milliards de FCFA en 2020. Cette richesse est constituée à 42 % de capital naturel, à 31 % de capital humain et à 27 % de capital physique.

Un capital naturel important mais une richesse mal redistribuée

Entre 2009 et 2016, le pays a profité d’un boom pétrolier qui a permis d’accroître les investissements dans les infrastructures et les secteurs sociaux, renforçant ainsi le capital humain et physique. En parallèle, les politiques de gestion durable des forêts ont permis de préserver et même d’augmenter le capital naturel.

Cependant, cette croissance exponentielle masque une réalité plus préoccupante. En effet, sur la même période, la richesse par habitant a chuté de 34,7 %, soit une baisse moyenne de 1,39 % par an. Cette situation traduit les difficultés du pays à transformer ses ressources naturelles en moteurs durables de croissance inclusive, capables de générer des emplois et d’améliorer les conditions de vie.

Des réformes structurelles nécessaires

Face à ce constat, la Banque mondiale appelle les autorités gabonaises à engager des réformes structurelles pour réduire la dégradation de la richesse par habitant. L’institution recommande notamment la création d’un environnement propice au développement du secteur privé, un meilleur accès à l’énergie et aux infrastructures de transport, ainsi qu’une valorisation plus efficace du capital humain. Autant de défis à relever pour permettre au Gabon de tirer pleinement parti de ses ressources et bâtir un avenir durable pour l’ensemble de sa population.