Gabon : la retraite complémentaire, une épargne indispensable mais négligée !

À l’heure où la sécurité financière post-carrière préoccupe de plus en plus d’agents publics et privés au Gabon, la retraite complémentaire reste un outil largement sous-exploité. Pourtant, ce mécanisme d’épargne offre une solution prometteuse pour garantir un avenir serein, loin des incertitudes liées aux pensions de base souvent insuffisantes.

La retraite complémentaire désigne un régime facultatif ou obligatoire qui vient s’ajouter à la pension de base versée par les caisses publiques, comme la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’État (CPPF) ou la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Basée sur un système de cotisations volontaires ou obligatoires, cette manœuvre permet aux travailleurs d’accumuler des points ou un capital, transformés en rente ou en versements à la retraite. 

De la nécessité de recourir à la retraite complémentaire !

Au Gabon, malgré les réformes récentes visant à harmoniser la protection sociale, ce dispositif reste peu valorisé, tant par les employeurs que par les employés. Pourquoi est-ce une aubaine ? Pour les agents publics, dont les primes ne sont pas toujours prises en compte dans le calcul de la pension de base, la retraite complémentaire offre une opportunité de sécuriser un revenu supplémentaire. 

Par exemple, des systèmes comme la Retraite additionnelle de la Fonction publique (RAFP), bien que limités, montrent que des cotisations sur les primes peuvent augmenter significativement les revenus à la retraite. Pour les salariés du privé, souvent exclus des régimes avantageux des fonctionnaires, elle compense les lacunes du régime général, notamment face à l’inflation et à l’allongement de l’espérance de vie.

Un investissement insoupçonné ?

La nécessité de recourir à ce mécanisme est donc plus qu’évidente. Avec une pension de base couvrant rarement plus de 40 à 60 % du dernier salaire, beaucoup d’agents risquent de voir leur niveau de vie chuter après leur carrière. La retraite complémentaire, accessible dès 18 ans et jusqu’à 69 ans, permet une planification anticipée, avec des options de sortie en capital ou en rente viagère. De plus, elle protège contre les aléas économiques.

Offrant tout logiquement une stabilité face aux réformes imprévisibles du système public. Cependant, son adoption reste freinée par un manque de sensibilisation et des perceptions erronées, la voyant comme une contrainte budgétaire plutôt qu’un investissement. Il est urgent que les autorités et les employeurs encouragent cette épargne, via des incitations fiscales ou des campagnes d’information, pour en faire un pilier incontournable de la sécurité financière des Gabonais.