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Gabon : la prime de libération fixée à 50 000 FCFA seulement

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Adoptée lors du Conseil des ministres du lundi 22 janvier dernier, la prime de libération dénommée « Indemnité du Coup de la liberté » attribuée à l’ensemble des agents des Forces de Défense et de Sécurité et de la Sécurité Pénitentiaire continue d’être au centre du débat. Si on en savait peu sur les contours de cette prime, la porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong, lors d’une interview sur Radio France international (RFI) le 28 janvier dernier, a révélé que l’ensemble des militaires avaient touché 50 000 FCFA dans le cadre de son paiement. 

En effet, c’est sur proposition du ministère de la Défense nationale qu’avait été examiné puis adopté le projet de décret instituant et fixant les modalités de versement d’une indemnité de risque aux personnels des Forces de Défense et de Sécurité et de la Sécurité Pénitentiaire. Une prime qui devrait selon toute vraisemblance contenter l’ensemble des militaires après le Coup d’Etat du 30 août 2023 qui a abouti au renversement du président déchu Ali Bongo Ondimba. 

Une décision qui toutefois a suscité une vague de critiques au sein de l’opinion nationale qui y voyait une volonté du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) d’acheter la loyauté de l’ensemble des forces de sécurité et de défense. Des assertions battues en brèche par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement qui a insisté sur le risque encouru par ces derniers lors du coup d’Etat. 

50 000 FCFA pour récompenser l’implication des militaires et policiers lors du Coup d’État

« Aujourd’hui, nous célébrons tous la libération, mais si cela n’avait pas été fait, certains d’entre eux auraient certainement été fusillés », a indiqué Laurence Ndong. Par ailleurs, elle n’a pas manqué d’apporter quelques détails de cette prime. En effet, selon le membre du gouvernement, ladite prime s’élève à 50.000 FCFA par mois. Une indemnité bien méritée, car ayant contribué à la libération du pays « qui était en proie à une dictature, on peut quand même reconnaître que c’est pinette ».

 
Il faut d’ailleurs relever que le versement de cette indemnité déjà effectif n’est pas le premier privilège que s’octroient les Forces de sécurité et de défense. Selon l’article 59  de la loi n°001/2023 du 6 octobre 2023 portant Charte de la Transition ces derniers disposent également d’une immunité. « Les membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, en abrégé CTRI, et tous les acteurs ayant participé aux évènements allant du 29 août 2023 à l’investiture du Président de la Transition, bénéficient de l’immunité. À ce titre, ils ne peuvent être poursuivis ou arrêtés pour des actes posés lors desdits événements. Une loi d’amnistie sera adoptée à cet effet », peut-on lire dans le texte.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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