Gabon : la formation des addictologues une solution pour lutter contre les drogues

À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues, commémorée le 26 juin 2025, le ministre de la Santé, Pr. Adrien Mougougou a dressé un tableau sombre des conséquences liées à la consommation de stupéfiants au Gabon. Pour faire face à ce fléau croissant, le membre du gouvernement a évoqué une piste essentielle : renforcer la lutte par la formation de spécialistes en addictologie.
La consommation de drogues constitue une véritable menace pour la société gabonaise, au regard des nombreux ravages constatés. Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), près de 500 000 personnes perdent la vie chaque année dans le monde à cause des overdoses et des maladies liées à l’usage de drogues. Des chiffres alarmants qui appellent à une action rapide et concertée.
Miser sur la prévention et l’accompagnement
Rappelant le thème de cette journée mondiale, « Les faits sont clairs : investissons dans la prévention et le traitement » le Pr. Mougougou a souligné l’urgence de mettre en place des mesures concrètes. Il propose notamment de former davantage d’addictologues, mais aussi des psychologues et des travailleurs sociaux. En parallèle, il insiste sur la nécessité de développer des structures de prise en charge accessibles à toutes les couches sociales, avec une approche centrée sur l’humain.
Le ministre a également plaidé pour que chaque personne souffrant d’addiction puisse bénéficier d’un accompagnement bienveillant et d’un véritable parcours de soin en vue de sa réinsertion sociale. Selon lui, la répression à elle seule ne suffit plus. Il faut désormais privilégier des actions solidaires, axées sur la sensibilisation, pour lutter contre l’exclusion et l’incompréhension souvent subie par les usagers de drogues.
Répression et soutien,un combat à deux volets
Tout en appelant à une approche plus humaine et préventive, le Pr. Mougougou n’a pas manqué de saluer les efforts des autorités judiciaires pour démanteler les réseaux de trafiquants. Un volet sécuritaire indispensable, mais qui, selon lui, doit impérativement être complété par une stratégie globale de soutien, de soins et d’éducation.
GMT TV