Gabon : faut-il se dénuder pour être en vogue chez les artistes ?

Un vêtement qui laisse entrevoir la cuisse, la poitrine. Une tenue près du corps et ouverte. Un vêtement trop court, tels sont les nouveaux codes du secteur artistique. Une tendance qui devient la norme au fil du temps, et à laquelle les acteurs de ce milieu, s’adonnent à cœur joie. Ce qui laisserait croire que la popularité et la reconnaissance d’un artiste, prend plus de poids quand on adhère à cette tendance. 

Elle est bien loin l’époque où l’on devait se vêtir avec décence. Celle où les grandes tailles dites «Oversize», étaient le chouchou des artistes et faisaient un carton! Plus le temps passe, plus les tendances changent, et il est de plus en plus difficile de se vêtir avec décence. Or, ce sont ces mêmes artistes qui sont les modèles les plus jeunes. Mais est-ce en dévoilant un peu plus sur son corps que l’on devient véritablement star ? 

Montrer un peu plus, pour avoir un gros plus ?!

C’est du moins ce que l’on peut à juste titre conclure quand on voit comment la pépinière artistique gabonaise féminine, s’ouvre au public. Que ce soit dans un clip vidéo, simple apparition ou encore du contenu personnel, on en voit plus qu’on ne devrait. Poitrine exhibée, entièreté des cuisses mis en valeur, sous vêtement visible, bref tout est là. Seulement dans quel but? Est-ce pour avoir plus de like et vue ? Est-ce pour être reconnu du milieu? L’on se demanderait au vu de ce qui est «la mode».

En effet, dans une communauté où l’exposition corporelle n’est pas chose commune, l’on assiste incapable à une forte dépravation des moeurs et valeurs intrinsèques. À qui incomberait-on la faute, à une jeunesse trop émancipée et numérisée? Ou à un trop plein de libertés offert par la famille dès le jeune âge? Dans tous les cas, ceux qui sont les images des plus jeunes, sembleraient en pleine sortie de voie. Un fait non négligeable quand on sait combien le secteur artistique et musical est un cercle vicieux. 

Loin de jeter la pierre à ces dernières, c’est une interpellation pour des actions plus responsables. Certes l’industrie a ses impositions et règles, mais quels messages les consommateurs ont-ils derrière? Si tout ce qui passe sur nos écrans se veut être consommable et bon, est-ce-que c’est ce genre de message et de mode que l’on voudrait voir nos enfants adoptés plus tard? Il est encore temps pour cette génération artistique gabonaise de se raviser.