Gabon : Dr. Iloko s’en prend à Bilie-By-Nze après son refus de dépôt du compte de campagne

Le Président du Large Rassemblement Arc-en-ciel est très actif ces dernières semaines sur ses réseaux sociaux. Après avoir annoncé le dépôt effectif de son compte de campagne au greffe de la Cour des Comptes, Stéphane Germain Iloko s’en est pris ce 26 juin 2025 à son ancien camarade d’Ensemble pour le Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze, bien que ne l’ayant pas explicitement nommé.
Le candidat malheureux à la dernière présidentielle s’en est en réalité pris à la fois au dernier Premier ministre d’Ali Bongo et aux autorités actuelles, parlant de « manœuvres politiques douteuses » pour le premier et « flou institutionnel » pour le second, à propos des comptes de campagne. « L’État n’a pas donné un seul centime aux candidats à la dernière présidentielle, mais exige pourtant d’eux un dépôt formel des comptes de campagne », a-t-il déploré, accusant au passage la Cour constitutionnelle d’être « incapable » de s’accorder préalablement avec le ministère de l’Interieur sur le formulaire relatif à cette procédure. Ce document est selon lui « inexistant dans la loi électorale ».
Oligui Nguema, Bilie-By-Nze, chacun pour son grade
Ce flou institutionnel souligné par le Dr. Iloko remet en cause la transparence du processus post-électoral. Il s’interroge sur la véracité de l’affirmation du président de la Cour des comptes, selon laquelle un seul candidat sur huit aurait déposé ses comptes. « Si les choses étaient faites dans les règles, le président élu lui-même serait-il dans les clous des plafonds autorisés ? On peut en douter ». Pour l’opposant, cette confusion juridique ne peut en aucun cas justifier des sanctions à l’encontre des anciens candidats, encore moins leur inéligibilité. « Vouloir frapper d’inéligibilité les anciens candidats pour “non-dépôt” dans un système bancal, c’est une manœuvre politique évidente. Une tentative grossière de balayer les concurrents en amont, comme à l’accoutumée ».
Dr. Iloko a également fustigé ceux qu’il considère comme des « complices silencieux » du système en place, parlant d’Alain-Claude Bilie-By-Nze « Que dire des candidats qui ont, de leur plein gré, accepté de jouer le jeu en déposant leur candidature malgré les multiples pièges semés par le président de la transition ? » interroge-t-il, avant de poursuivre « Les voir aujourd’hui refuser de déposer leurs comptes au prétexte que leur campagne a été financée par de l’argent privé, c’est non seulement une manœuvre dilatoire, mais aussi un comportement trahissant une certaine opacité vis-à-vis de leurs propres équipes ». Pour lui, « la démocratie mérite mieux que des simulacres de procédure et des éliminations déguisées ».
GMT TV