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Gabon : des employés permanents du PDG réclament 3 mois d’arriérés de salaire

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La crise qui secoue le parti démocratique gabonais (PDG) depuis la chute du distingué camarade Ali Bongo s’étend désormais au-delà de la seule sphère politique. Ce 28 décembre 2023, plusieurs employés permanents ont fait le siège des locaux du parti sis à Louis, dans le 2e arrondissement de Libreville. Ils entendaient dénoncer trois mois d’arriérés de salaires et la précarisation à laquelle ils sont depuis lors exposés. 

Fini le temps de l’argent roi et de la toute puissance du parti de masse. Entre démissions en cascade en gestation, gouvernance solitaire du Secrétaire général par intérim Luc Oyoubi, procédures judiciaires en cours pour certains cadres, le front social est en passe d’enfoncer un peu plus le Parti démocratique gabonais dans la crise. Si ces pères et mères de famille ont servi cette formation politique avec loyauté, ils se disent aujourd’hui désabusés. 

Des familles plongées dans la précarité par Ali Bongo et ses camarades 

Malgré sa mise hors d’état de nuire, le Parti démocratique gabonais poursuit son processus de précarisation des familles gabonaises. Alors que le distingué camarade se prélasse dans sa luxueuse villa de la Sablière, et que de nombreux cadres du parti se sont fait une nouvelle virginité grâce au CTRI, des pères et mères de famille sont réduits à réclamer leurs salaires en cette période de fêtes. 

« En tant qu’employés au PDG, nous venons exprimer nos revendications. Depuis cette fin d’année nous traversons des situations difficiles. Certains n’arrivent plus à honorer leurs loyers, d’autres n’ont pas pu offrir des cadeaux à leurs enfants », nous a confié un employé du parti. Lequel indique par ailleurs qu’au-delà des salaires impayés, la question des cotisations sociales se pose également.  

Si ce personnel menace de porter cette affaire devant les Tribunaux en cas de mutisme de la direction générale du parti, certains employés en appellent au chef de l’Etat, le Gén. Brice Oligui Nguema. « Nous sollicitons le soutien de Papa Oligui, afin que nous ne soyons pas oubliés », a poursuivi une autre employée, visiblement désespérée. Notons qu’en 2019 déjà, le Parti démocratique gabonais accusait une dette de plus de 18,8 milliards de FCFA auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale, faisant de ce parti à l’époque le troisième mauvais payeur de la caisse.  

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