Crise au CSAIG : des imams et prédicateurs déclinent l’offre de participation aux travaux préparatoires du congrès
La crise ne désemplit pas au sein du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG). Alors que le congrès extraordinaire, devant statuer sur la nouvelle gouvernance de l’association profile à l’horizon, le camp de l’Imam Rachid Mbadinga, président par intérim du CSAIG, et celui de l’Imam Benyamine Andjoua Obolo continuent de se déchirer, notamment sur la question de la légitimité du bureau actuel.
A la faveur d’une rencontre à la mosquée Hassan II de Libreville il y a quelques jours, une partie des croyants hostiles au bureau intérimaire a fait amende honorable. Si cette sortie pouvait laisser entrevoir une accalmie au sein de l’institution religieuse, c’est peine perdue puisque les soutiens restés loyaux à l’Imam Benyamine Andjoua Obolo ont affirmé qu’ils ne se reconnaissaient pas dans la démarche en cours, et qu’ils déclinaient l’appel à participer au congrès formulé par l’Imam Rachid Mbadinga.
Le Consensus des Imams, théologiens et prédicateurs du Gabon absents au congrès
C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée par le Consensus des Imams, théologiens et prédicateurs du Gabon, qui souhaitaient répondre au courrier de l’Imam Rachid Mbadinga, président par intérim du CSAIG, les invitant à participer au congrès extraordinaire organisé pour mettre un terme à la crise.
A ce propos, les pro Benyamine Andjoua Obolo ont clairement décliné l’invitation. « Nous, Consensus des Imams, théologiens et prédicateurs du Gabon, ne sommes pas partie prenante de la tenue de cette assemblée générale appelée congrès et dont les décisions n’engageront que les participants audit congrès », a déclaré Imam Mohamed Koumba, Porte-parole du Consensus des Imams, théologiens et prédicateurs du Gabon.
Selon ce dernier, « le CSAIG en l’état, ne peut se prévaloir de représenter toute la communauté musulmane du Gabon ». Tout en fustigeant les intimidations et pressions dont feraient l’objet plusieurs Imams opposés au bureau actuel, l’Imam Mohamed Koumba a réitéré une demande née dès le début de la crise à savoir, la séparation du politique et du religieux.
GMT TV