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Crise au CSAIG : le conclave des imams du Gabon pour une dépolitisation de l’Islam

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La grogne se poursuit au sein du bureau exécutif du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), depuis que le secrétaire général du CSAIG, Ahmed Zue Ndoutoumou a refusé d’acter la désignation du nouveau président du CSAIG, qu’il estime avoir été faite en dehors du respect de la Charte. Devant cette situation de paralysie, le Conclave des imams du Gabon (CIG), à l’origine de l’initiative décriée, demande une dépolitisation de cette institution.  

A quand la sortie de crise au sein du bureau du CSAIG ? C’est la question qui anime aujourd’hui de nombreux fidèles de cette communauté. Quoi qu’il en soit, progressistes et conservateurs continuent de se déchirer au sujet des réformes structurelles souhaitées par les premiers, qui dénoncent « le piège de la Charte de la Communauté musulmane », qui selon eux, ne vise qu’à la reproduction d’une élite musulmane politisée au sein du bureau.    

Sortir l’Islam du Gabon de sa vulnérabilité actuelle

C’est l’objectif poursuivi par le Conclave des imams du Gabon qui a désigné le nouveau président du CSAIG le 12 septembre dernier. Si la procédure choisie pour cette désignation ne fait pas l’unanimité, ces derniers la justifient en tout cas par une volonté de dépolitiser en urgence la religion islamique du Gabon, en privilégiant des normes religieuses et non politiques. 

Selon le Conclave, les incompréhensions actuelles sont dues aux « habitudes politiques infiltrées dans la religion ». C’est pourquoi, ils demandent « Une mise entre parenthèses de la charte objet des querelles », ainsi qu’une mise entre parenthèses du Raïs, dont le rôle actuel conféré par ladite Charte empêche toute possibilité de sortie de crise.  

Une désignation plus démocratique du président du CSAIG  

Après avoir fustigé l’attitude des réfractaires au changement, le Conclave a décliné une procédure de désignation plus démocratique du président du CSAIG. Selon lui, il faudrait tout remettre à plat en transférant  « les compétences de désignation d’une nouvelle autorité religieuse à la tête du CSAIG au Consensus islamique qui se tient en conclave des imams, théologiens et prédicateurs Gabonais ». 

Notons que cette faculté à désigner un nouveau président du CSAIG relève du Raïs, qui n’est autre qu’Ali Bongo, qui ne s’est toujours pas exprimé sur la question. Dans l’optique de poursuivre une recherche de solution pacifique à cette crise, le Conclave des imams du Gabon a par ailleurs mis en garde « les politiciens qui tirent les ficelles dans l’ombre » et a dénoncé les interventions des non théologiens dans une affaire aussi sensible.

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