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Can 2024 : une tribune de dénonciation des crimes dans l’Est de la RDC

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Si le sport est présenté comme un moment d’unification des peuples, la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se tient en Côte d’Ivoire, est aussi le moment choisi par la République démocratique du Congo (RDC), dont l’équipe participe à la compétition, de mettre en lumière les drames qui se jouent dans la partie Est du pays. C’était notamment le cas lors de la demi-finale face à la Côte-d’Ivoire mercredi 07 février à Abidjan. 

Banderoles aux messages explicites, geste de solidarité des footballeurs congolais au moment de l’hymne national, bref. La guerre par procuration que mène le Rwanda en RDC, et qui endeuille chaque jour des centaines de familles, n’est pas passée inaperçue durant la rencontre entre les Eléphants de Côte-d’Ivoire et les Léopards du Congo.     

L’est de la RDC, un drame à huis-clos 

Depuis la chute du président Mobutu en 1996, la République démocratique du Congo n’a plus connu d’accalmie à sa frontière avec le Rwanda. En effet, en dépit d’une présence importante de Casques bleus de l’ONU, dont une brigade dotée d’un mandat offensif, les mouvements armés, dont le plus connu, M23, soutenu par le Rwanda, continuent de semer la désolation. Ainsi, des crimes de guerres y sont perpétrés quotidiennement, dans un  silence assourdissant de la communauté internationale, qui se refuse de faire pression sur Kigali.

C’est pour protester contre l’offensive lancée il y a quelques semaines par le mouvement rebelle, qui l’a conduit aux portes de la grande ville de Goma, que supporters congolais et footballeurs ont tenu à alerter sur les drames qu’engendre actuellement cette offensive. Ainsi, au moment d’entonner l’hymne du pays, les Léopards ont fait un geste militant pour attirer l’attention de la communauté internationale. Par ailleurs, certains supporters ont brandi des pancartes avec des messages politiques. « Il n’y a pas que le fleuve à surveiller… Il y a génocide à l’Est de mon pays », peut-on lire sur une pancarte brandie par un hommes vêtu aux couleurs de la RDC. 


Notons qu’à ce jour, on estime à 6 millions le nombre de victimes humaines provoquées par ce conflit. Par ailleurs, les femmes et les enfants, exposés aux viols et aux mutilations, sont les principales victimes de ce drame qui se joue à huis clos. Les thèmes de la dernière élection présidentielle, remportée par le président sortant Félix Tshisekedi, ont d’ailleurs largement fait écho à cette guerre.

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