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Presse : comment des exonérations fiscales ciblées pourraient favoriser le développement du secteur

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56ème sur 180 pays en matière de liberté de la presse en 2023 selon le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF), le Gabon a fait un bond en avant dans ce domaine malgré quelques indicateurs à améliorer notamment en ce qui concerne la politique, l’économie, le social. Gagnant 38 places au classement en glissement annuel, le Gabon devrait poursuivre ses efforts en favorisant l’éclosion d’une presse privée forte et indépendante. Pour y arriver, des exonérations fiscales ciblées pourraient être mises en œuvre pour permettre notamment aux petits éditeurs indépendants de prospérer, conduisant ainsi à un paysage médiatique plus diversifié. 

Promouvoir le développement de la presse privée grâce à des exonérations fiscales pourrait être bénéfique sous plusieurs aspects et permettre au pays de poursuivre son ascension en matière de liberté. Mais pour y arriver, des mesures incitatives doivent être prises par les gouvernants, notamment sur le plan fiscal, pour encourager la pluralité des voix. Dans un pays où seule la presse publique dispose de moyens suffisamment importants pour exister vua des subventions, des exonérations fiscales peuvent permettre aux éditeurs indépendants de prospérer, conduisant ainsi à un paysage médiatique plus diversifié. 

Des produits médiatiques plus attrayants et informatifs

De cette diversité capable de garantir au mieux la représentation d’un large éventail de perspectives et d’idées, enrichissant au passage le discours public et la promotion des valeurs démocratiques comme voulu à travers le  récent dialogue national inclusif, pourrait émerger une presse forte et innovante. Capable de libérer des ressources permettant aux presses privées d’investir dans l’innovation, qu’il s’agisse d’expérimenter de nouveaux formats, technologies ou méthodes de diffusion de contenu, ces exonérations fiscales pourraient ainsi, en cas de mise en oeuvre, conduire à la création de produits médiatiques plus attrayants et informatifs.

Accès à des informations pertinentes et actuelles 

Quand on sait que de nombreuses presses privées restent enracinées dans leurs communautés locales, offrant une couverture vitale de l’actualité et des événements de l’arrière pays, ces incitations peuvent aider ces opérateurs à rester financièrement viables, en garantissant que les communautés aient accès à des informations pertinentes et actuelles sur leur région, tout ceci favorisant une meilleure inclusion. Il ne suffira donc pas uniquement de relancer les activités d’Africa n°1 pour améliorer la diversité de ton dans la presse ou de porter la subvention à 500 millions de FCFA, mais surtout d’œuvrer pour le développement global de ce secteur, présenté comme le Quatrième pouvoir. 

De plus, en réduisant les barrières financières à l’entrée, les exonérations fiscales peuvent permettre aux opérateurs et autres organisations, d’exprimer leurs opinions et de partager des informations sans crainte de répercussions économiques. C’est en celà que le gouvernement œuvrera réellement à la protection de la liberté d’expression, fondamentale pour une démocratie saine et stimulant au passage la croissance économique en créant des emplois, en attirant les investissements et en favorisant l’entrepreneuriat. Au final, les exonérations fiscales peuvent encourager les investissements dans ce secteur, entraînant ainsi des avantages économiques plus larges pour la société dans son ensemble.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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