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Port-Gentil : les agents d’African Equatorial Hardwoods ex Corawood en grève générale

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Depuis plusieurs semaines, le front social du côté de Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime est en ébullition. Le jeudi 07 décembre dernier, les agents d’African Equatorial Hardwoods ex Corawood ont entamé une grève générale illimitée. Une levée de boucliers consécutive au mauvais traitement que leur inflige ladite entreprise.

La fusion des groupes African Conservation Development et Cora Wood Gabon a donné naissance en 2022 à African Equatorial Hardwoods. Le nouvel opérateur de l’industrie du bois serait muet face aux revendications de ses travailleurs. Un mutisme qui les a conduits à une grève générale au cours de laquelle, ils ont dénoncé la suppression de leurs primes, le non-respect des horaires de travail et le départ des responsables.

Le code du travail bafoué par African Equatorial Hardwoods

C’est en tout cas ce que dénonce principalement le personnel de African Equatorial Hardwoods. En effet, selon ces agents, l’entreprise les a soumis à de nombreuses heures de travail supplémentaires, qui n’ont jamais été payées. « Notre employeur nous avait fait travailler pendant 28 samedis. Et ces heures supplémentaires ne nous ont jamais été payées » a indiqué Judichaël Magaya, délégué du personnel. Ces employés dénoncent également une suppression abusive de leurs primes. « Nos primes de quart et de panier ont été supprimées. La prime de production est reversée à certains employés et pas à d’autres » a-t-il ajouté.

Si les employés de ladite structure demandent le départ de certains responsables, c’est parce qu’ils constitueraient une entrave à leur évolution au sein de l’entreprise. Parmi les personnes mises en cause se trouve le directeur des ressources humaines dont ils réclament la tête. « Ce sont ces personnes qui empêchent que l’employeur applique correctement le code du travail. C’est lui qui fait en sorte qu’on nous matte ! » soutient le collectif.

Au nombre de leurs dénonciations, s’inscrit également le refus du médecin de leur délivrer des arrêts maladie sur CNAMGS. Se disant abusés par leur employeur, ces agents ne comptent pas lâcher prise tant qu’ils n’ont pas obtenu des réponses favorables au sujet de leurs revendications. Une situation qui devrait interpeller l’Inspection du travail.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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