Madagascar : l’armée dit «prendre le pouvoir» après la destitution d’Andry Rajoelina

Nouveau rebondissement dans la crise politique qui secoue Madagascar depuis plusieurs semaines. En effet, ce mardi 14 octobre, l’Assemblée nationale a voté la destitution du président Andry Rajoelina, marquant un moment critique dans l’histoire politique du pays. Cette décision survient après que Rajoelina ait tenté de dissoudre l’Assemblée par un décret diffusé sur les réseaux sociaux, une manœuvre qui a suscité des controverses et des accusations d’illégalité.
Quelques heures seulement après le vote de destitution du président, le Corps d’administration des personnes et des services de l’armée de terre (CAPSAT), l’unité militaire, qui a récemment exprimé son soutien à la Génération Z contestataire, a déclaré prendre le pouvoir. Au total 130 des 163 députés, soit plus de la majorité des deux tiers requise, ont voté en faveur de la destitution du chef de l’État, qui doit encore être formellement ratifiée par la Haute cour constitutionnelle.
Une destitution contesté par Andry Rajoelina
Dans un message relayé via les services de la présidence, Rajoelina a qualifié le vote de l’Assemblée de « réunion dépourvue de toute base légale », affirmant que cela violait les principes fondamentaux de la Constitution.
La vague de désapprobation politique a atteint son paroxysme alors que Rajoelina, déjà affaibli par les récents événements, a, dans une de ses dernières apparitions, appelé à « respecter la Constitution ». L’armée, jadis considérée comme un acteur neutre, a désormais choisi son camp, énonçant qu’il était temps de « rétablir l’ordre au sein de notre nation et renforcer la démocratie ».
Alors que les tensions continuent de monter, il reste à voir comment la communauté internationale et la Haute cour constitutionnelle réagiront face à cette crise politique sans précédent.
GMT TV