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Lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe : les élèves victimes des mauvaises conditions d’apprentissage

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Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, Davin Linel Mourou, un enseignant de sciences économiques au lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe situé à Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville interpelle le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema sur les mauvaises conditions d’apprentissage auxquels sont soumis les élèves. Il s’agit entre autres des effectifs pléthoriques et du manque d’eau, des maux qui peuvent impacter le rendement de ces jeunes.

Le déficit d’enseignants n’est pas la seule difficulté qui mine le secteur de l’éducation au Gabon. Les classes surchargées représentent également un défi majeur à surmonter pour atteindre les objectifs d’excellence scolaire. Dans une vidéo récemment partagée sur les réseaux sociaux, un enseignant de sciences économiques du lycée Jean Hilaire Aubame Eyeghe a vivement dénoncé les conditions d’apprentissage précaires auxquelles font face les élèves.

Des conditions d’apprentissage précaires

L’enseignant a partagé sa propre expérience, décrivant une classe de seconde comptant plus de 80 élèves, bien loin de l’objectif recommandé de 35 élèves par classe. « Nous sommes en plein devoir, il y a 87 élèves présents et bien d’autres absents », a-t-il souligné. Dans de telles conditions, assurer un suivi pédagogique adéquat devient un défi de taille, d’autant plus que la circulation dans les allées de la salle de classe est rendue difficile par la surpopulation.

Dans sa prise de parole, cet enseignant a appelé à la mise en place d’une commission de réflexion sur l’Éducation nationale après le Dialogue national inclusif (DNI), ainsi qu’au recrutement immédiat de plus d’enseignants. Il a également plaidé en faveur de la construction de nouveaux établissements scolaires, de collèges et de lycées, ainsi que de l’établissement d’instituts supérieurs de technologie à l’intérieur du pays. Selon ses propos, certains élèves de CM2 risqueraient même de devoir redoubler faute de places disponibles en 6e.

Dans l’émission Les grands dossiers sur Gabon 1ère, Christian Louembe Onguele, Directeur général du Patrimoine et des Équipements au ministère de l’Éducation nationale, a indiqué qu’il faudrait combler un déficit de 3500 salles de classe pour résoudre le problème des effectifs pléthoriques. Toutefois, il faut souligner que la phase 2 du projet Pise, financé par l’Agence française de développement (AFD) devrait permettre de considérablement améliorer les conditions d’apprentissage des élèves, principalement dans le Grand Libreville et à Port-Gentil.

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