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Luc Oyoubi : « les cadres du PDG qui ont géré le pays sont individuellement responsables de leurs erreurs »

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Qui veut noyer son chien, l’accuse de rage. Ce proverbe africain très connu sied bien à la posture adoptée par le secrétaire général par intérim du Parti démocratique gabonais (PDG) Luc Oyoubi. En effet, dans une interview accordée au quotidien L’Union dans sa parution n°14466 de ce mercredi 28 février 2024, ce dernier réagissant aux accusations sur rôle des pdégistes dans la gestion chaotique du pays a estimé que la responsabilité de cet échec patent incombait aux cadres qui ont occupé des fonctions étatiques durant le long règne du « parti de masse ».  

Si le coup d’État perpétré le 30 août 2023 par les Forces armées gabonaises (FAG) avait permis de mettre fin au régime du président déchu Ali Bongo Ondimba, il a contribué à libérer la parole sur le rôle majeur du Parti démocratique gabonais dans la gestion contestable du pays depuis des décennies. Au lendemain de ce « coup de libération », de nombreux citoyens continuent d’estimer que le mal du pays n’avait d’autre coupable que les militants et sympathisants de l’ancien parti au pouvoir qui a contribué à la paupérisation des populations et à l’accroissement du sous-développement. 

Certains cadres du PDG accusés par Luc Oyoubi d’être responsable du retard du Gabon

Une position que ne semble pas partager l’actuel secrétaire général par intérim de ce parti créé par Omar Bongo Ondimba. Profitant d’un entretien accordé à L’Union, Luc Oyoubi a balayé d’un revers de la main ces assertions préférant les nuancer en affirmant que la responsabilité de la mauvaise gouvernance du pays incombait plutôt à certains cadres du parti. « En ce qui concerne les responsabilités par rapport au retard accumulés dans le développement du Gabon, les cadres de notre parti (Parti démocratique gabonais, NDLR) qui ont contribué à la gestion du pays sont individuellement responsables de leurs erreurs », a-t-il confié. 

Dans le même ordre d’idées, Luc Oyoubi a tenu à réagir aux appels lancés sur les réseaux sociaux et par certains acteurs politiques sur la nécessité d’une dissolution du Parti démocratique gabonais. « Dans un environnement démocratique, la dissolution d’un parti relève de ses militants. Et pour le moment, cette requête n’est pas à l’ordre du jour de leurs attentes.  », a indiqué le secrétaire général par intérim.  

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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