Hervé Patrick Opiangah : « mobilisons-nous pour un Non de dignité »
À la faveur d’une rencontre avec ses militants et sympathisants venus en masse à la chambre de commerce, ce jeudi 14 novembre 2024, le Président de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) s’est prononcé sur le référendum prévu le 16 novembre prochain. Droit dans ses bottes , Hervé Patrick Opiangah (HPO) a lancé un appel au « Non » en soulignant les dangers d’un texte qui, selon lui, enferme le Gabon dans un système autoritaire et ne répond pas aux aspirations démocratiques du peuple.
Devant une foule de militants acquise à sa cause en raison de son leadership politique, Hervé Patrick Opiangah a remis en question l’ensemble du processus de rédaction du projet constitutionnel. Soulignant l’absence de véritable consultation populaire. Il a fustigé la campagne massive en faveur du « Oui », qu’il considère comme un plébiscite artificiel. Nons sans s’interroger sur la nécessité d’un scrutin réfléchi et éclairé. « Ce texte est un piège qui attacherait les Gabonais à un régime sans contre-pouvoirs réels », a-t-il déclaré.
HPO dit « Non » pour l’intérêt du peuple gabonais !
Hervé Patrick Opiangah a également critiqué les dispositions de la Constitution qui, selon lui, attribuent des pouvoirs exorbitants au président de la République évoquant une dérive vers une présidence de type « divin ». « La consécration d`un Président de la République quasiment de Droit Divin, est une inacceptable dérive pour notre pays », a-t-il martelé d’un ton sec. Déplorant également la création d’un Parlement affaibli et un service militaire obligatoire mal défini, qu’il juge non seulement incohérent mais également impraticable, compte tenu des faibles moyens de l’armée.
En outre, l’ancien ministre des Mines de la transition a saisi l’occasion d’expliquer aux futurs acteurs du vote du 16 novembre prochain que « voter le Oui » s’assimilerait d’emblée à refuser de tourner la page ». S’arcboutant sur cette conviction née des insuffisances relayées mêlées au non respect du cahier de charges de la transition, Hervé Patrick Opiangah appelle donc les Gabonais à rejeter ce projet de Constitution, qu’il qualifie de « Constitution chèque en blanc », et à se mobiliser pour un « Non de dignité », afin de rendre le pouvoir au peuple.
Une position que les militants de l’Union démocratique et de l’intégration sociale justifié par l’écart qu’il existe entre ce qui était prévu pour le changement du pays et la « Caporalisation » de la loi fondamentale. Il va sans dire que l’inflexibilité gouvernera le logiciel de pensées de l’UDIS et son leader tant que la Constitution ne sera pas conçue sous la forme véritablement démocratique, respectueuse des aspirations populaires et des acquis démocratiques. Hervé Patrick Opiangah a conclu son propos en déclarant que : « Voter le Oui, c’est s’éloigner de l’essor, vers la félicité ». Le ton est donné !
GMT TV