Gabon : vers l’enseignement de l’histoire des rites et croyance dans les établissements scolaires

Les jeunes Gabonais apprendront bientôt l’histoire des rites et croyances du Gabon dans leurs établissements scolaires. C’est une des résolutions prises à l’issue du Dialogue national inclusif et dont lecture a été faite par la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mintsa le mardi 30 avril 2024. Cette initiative vise non seulement à préserver le patrimoine culturel du pays, mais également à reconnecter les jeunes générations à leurs valeurs traditionnelles tout en déconstruisant une éducation souvent perçue comme trop occidentalisée.

Selon de nombreux Gabonais, la jeunesse gabonaise serait déconnectée de son identité culturelle au point d’être qualifiée de déracinée. Partant de ce constat, l’enseignement de l’histoire des rites et traditions dans les établissements scolaires est perçu comme une réponse essentielle à cette rupture identitaire. En effet, cette initiative représente bien plus qu’une simple mesure éducative, elle incarne un effort concerté pour préserver le patrimoine culturel gabonais et reconnecter les jeunes générations à leurs valeurs traditionnelles, tout en rompant avec une vision éducative trop occidentalisée.

Les rites et traditions bientôt dans les manuels scolaires

Dans une société en constante évolution, la préservation et la transmission des traditions et des rites ancestraux revêtent une importance capitale pour maintenir l’identité culturelle d’une nation. Fort d’une cinquantaine d’ethnies, le Gabon est constitué d’une diversité de traditions et de rituels qui ont façonné son identité nationale. Du Mvet au Bwiti, en passant par le Mbuma-iyano et le Ndjobi, des rituels qui, bien plus que d’être de simples pratiques religieuses, représentent une partie de l’histoire du pays qui a façonné les valeurs ancestrales.

L’intégration de ces éléments dans les programmes scolaires présente de nombreux avantages. En effet, l’enseignement des rites pourrait contribuer à renforcer le sentiment d’appartenance des jeunes Gabonais à leur culture et à leur nation. Ce qui favorisera également la préservation des traditions menacées par la mondialisation et l’importation des cultures d’ailleurs notamment occidentales. En célébrant la diversité culturelle dès le plus jeune âge, les élèves comprendront mieux les différences culturelles, ce qui permettra la construction d’une société plus inclusive d’où la nécessité de concevoir des manuels aau contexte gabonais.