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Gabon: le Snec-UOB exige le retrait des nouvelles modalités de recrutement dans l’Enseignement supérieur

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C’est par le biais d’une lettre datée du mercredi 2 juin 2021 que le Syndicat national des enseignants-chercheurs section Université Omar Bongo (Snec-UOB) a sommé le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de retirer l’Arrêté n°0051/MESRSTTENFC définissant les nouvelles modalités de recrutement dans l’enseignement supérieur. Sollicitant au passage, le maintien de la « procédure de recrutement prévue par les textes en vigueur, avec néanmoins quelques adaptations ».

Le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda semble ne plus être en odeur de sainteté avec ses collègues enseignants-chercheurs dont la vision est aux antipodes de celle du membre du gouvernement. Dernier exemple en date, la révision des modalités de recrutement dans l’Enseignement supérieur faite par le ministre de tutelle. Une décision de plus en plus impopulaire dans le bord des enseignants-chercheurs affiliés au Snec-UOB qui « conteste vigoureusement ces dispositions en ce qu’elles violent manifestement la réglementation en vigueur », ont-ils laissé entendre.

Pour ces derniers, le membre du gouvernement fait montre de mauvaise foi en voulant instituer un ordre décisionnel qui s’accommode mal avec l’orthodoxie du monde de la recherche scientifique encadrée par le décret n° 866/PR/MES/MFP du 20 août 1981, fixant le statut particulier des personnels enseignants de l’enseignement supérieur. « En décidant de faire fi de cet avis technique de l’Assemblée des enseignants pour la substituer par une Commission de recrutement, l’arrêté en cause contrarie, de façon péremptoire, l’ensemble des textes précités qui, pour mémoire, consacrent à l’Université une autonomie administrative » , déplore le Pr.Mathurin Ovono Ebe.

Toute chose qui a conduit la section UOB du Snec à exiger que ces nouvelles modalités soient gelées et annulées. « Au regard de ce que nous considérons comme des violations graves des prescriptions législatives et réglementaires, le SNEC-UOB demande le retrait pur et simple de cet arrêté pour revenir à la procédure de recrutement prévue par les textes en vigueur, avec néanmoins quelques adaptations », a conclu l’éminent professeur d’université au nom de sa formation syndicale. Notons qu’en prenant cet arrêté, le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda porte atteinte à la hiérarchie des normes juridiques. Pour rappel, aucune norme inférieure ne peut aller à l’encontre d’une norme supérieure. Le professeur titulaire de linguistique l’aurait-il oublié ? Nous y reviendrons.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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