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Gabon: l’autorisation de se défendre contre les éléphants, une porte ouverte au braconnage ?

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L’autorisation de se défendre contre les pachydermes offerte aux victimes, serait-elle une porte ouverte aux braconniers et autres chasseurs? C’est la question que l’on serait tenté de se poser au regard des retombées négatives de cette récente décision prise par le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Et pour cause, quelques jours à peine après ce discours prononcé dans la Ngounié, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montre des individus tentant d’abattre un éléphant.

Lors de sa récente tournée républicaine précisément dans la ville de Ndendé, chef-lieu du département de la Dola dans la province de la Ngounié, le Gén. Brice Clotaire Oligui Nguéma, président de la transition, a tenu des propos visant à rassurer les victimes du conflit homme-faune. Autorisant ces dernières à « abattre les éléphants », le général de brigade, a malencontreusement ouvert la porte à de nombreuses dérives comme on a pu l’observer à peine quelques jours plus tard. 

Une porte ouverte aux dérives 

Répandue comme une traînée de poudre, cette annonce devenue virale sur la toile en quelques heures, a semble-t-il été mal comprise puisque quelques jours à peine après les propos du Président, une vidéo devenue tout aussi virale a montré des individus tentant d’abattre un éléphant. Visiblement sans défense et bien loin d’une quelconque exploitation agricole, le pachyderme tente désespérément d’échapper à ses bourreaux. Une scène qui n’a pas manqué d’interpeller l’opinion sur l’encadrement de cette mesure. 

Au regard des éléments précités, il serait donc judicieux que cette sortie du président de la transition, soit ceinturée afin d’éviter plus de débordements, même si le droit de se défendre pour les victimes du conflit homme-Faune n’est pas à négliger.  De plus, quand on sait l’importance des éléphants dans la régénération de la faune. Quand on mesure l’importance du trafic d’ivoire qui génère plus de 3 milliards de dollars par an. Quand on connaît leurs rôles dans le maintien de la santé des écosystèmes. Les autorités doivent très rapidement prendre leurs responsabilités, au risque d’aggraver ce conflit homme-faune.  

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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Un commentaire

  1. Exactement ! C’est vraiment irresponsable de la part d’Oligui d’avoir sorti une telle énormité. Cela n’arriverait pas si le Gabon ne laissait pas les Chinois déforester nos forêts où ils veulent, sans surveillance. Pourquoi pensent-ils que la faune se déplace et finit par s’installer près d’habitations ??? Qui, soit dit en passant, sont en pleine brousse, un environnement qui est naturellement l’habitat des éléphants et compagnie. C’est l’homme, le problème. Pas la nature !
    La biodiversité du Gabon est extraordinaire. Qu’ils ne viennent pas la gâcher avec leur ignorance. J’espère qu’il se fera remonter les bretelles aux USA !

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