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Gabon : Ali Bongo qualifie de « grotesque » le débat sur sa santé

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Au cours d’une interview accordée à Jeune Afrique, le président sortant, Ali Bongo Ondimba, est largement revenu sur l’actualité sociopolitique et économique du pays, non sans évoquer les épineuses questions de sa candidature à l’élection présidentielle et de son état de santé. Il a entre autres jugé  « grotesque »  l’évocation de sa santé par ses adversaires politiques. 

Si depuis son accident vasculaire cérébrale, la question de son état de santé reste au centre du débat public, Ali Bongo Ondimba ne l’entend pas de cette oreille. Dans son entretien à Jeune Afrique, le numéro 1 gabonais a balayé d’un revers de la main les arguments de ses adversaires politiques qui pointent son incapacité à gouverner. « Certes, je n’ai plus la mobilité physique d’antan. Mais, ma vivacité d’esprit, ma force de travail et ma motivation sont décuplées », a-t-il martelé. 

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Ce débat autour de son état de santé et de sa capacité à diriger le Gabon, qui perdure au sein de certaines écuries politiques n’a plus lieu d’être. Pour Ali Bongo Ondimba, il est même  « grotesque » de l’évoquer aujourd’hui. « Ce débat révèle en réalité la faiblesse, je dirais même du désarroi de l’opposition », confie-t-il à nos confrères de JA.  

L’incapacité d’Ali Bongo à gouverner toujours dans le débat 

Récemment, les images d’Ali Bongo Ondimba diffusées par la presse internationale lors du couronnement de Charles III, nouveau roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, n’ont pas laissé insensible Jean Valentin Leyama, secrétaire exécutif du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (REAGIR). Ce leader de l’opposition estime que ces dernières suffisent à le disqualifier de la course à la présidence de la République. 

Pour Jean Valentin Leyama, « les images insoutenables de M. Ali Bongo reçu par le Premier Ministre Boris Johnson au 10, Downing Street en mai 2021 », auxquels s’ajoutent « celles du couronnement de Charles III ont achevé de convaincre de son inaptitude à diriger le pays ». Il interpelle d’ailleurs « les instances compétentes » à savoir la Cour constitutionnelle, le parlement et le gouvernement qui, selon lui, « doivent s’en saisir au nom de l’intérêt supérieur du pays ».

Dans la même veine, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, invité par la rédaction de Gabon Media Time sur son programme Le Canapé Rouge, n’a pas manqué de revenir sur cette épineuse question. Il en a profité pour interpeller le Parti démocratique gabonais (PDG) à ne pas compromettre l’avenir du pays. « Ali Bongo n’est pas une contrainte, il n’est pas une obligation. S’il n’est pas capable d’être candidat à l’élection présidentielle, il y a, même dans les rangs du PDG, des Gabonais talentueux qui le peuvent », a-t-il martelé. 


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Ces sorties sont la preuve que cette question de l’état de santé du chef de l’État reste une épine dans le pied du Parti de « masse ». Ces appels à candidature à l’élection présidentielle formulés aux quatre coins du pays alors même qu’en sa qualité de président du parti, il en est le candidat naturel pousse les observateurs politiques à se poser la question de savoir : les Pdgistes doutent-ils d’une candidature d’Ali Bongo Ondimba ?

Harold Leckat

Juriste contentieux, Fondateur et Directeur de publication. "La chute n'est pas un échec. L'échec est de rester là où l'on est tombé ", Socrates

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