Coup d’État au Gabon : la Guinée équatoriale appelle à remettre le pouvoir à Ondo Ossa

Les réactions internationales se poursuivent à la suite du coup d’Etat des militaires qui ont renversé Ali Bongo Ondimba. Vendredi 1er septembre dernier, le tour revenait à Teodoro Obiang Nguema Mengue, Vice-président de Guinée Équatoriale pour qui, le pouvoir devrait être remis par les militaires à Albert Ondo Ossa. 

Au nombre des réactions internationales qui ont suivi le coup de force militaire au Gabon, la Guinée Equatoriale voisine du Gabon est l’un des rares pays à reconnaître ouvertement une victoire du Pr. Albert Ondo Ossa. Un positionnement qui permet à son Vice-Président Teodoro Obiang Nguema Mengue de demander la remise du pouvoir à l’ancien candidat consensuel.

Un complot occidental au Gabon visant à la perpétuation de l’ordre ancien 

Si de l’avis des militaires Gabonais la remise du pouvoir aux civils doit préalablement passer par un toilettage des institutions, le Vice-président équato-guinéen n’est pas de cet avis. S’il partage la thèse d’un tripatouillage des résultats électoraux par l’ancien pouvoir, il considère en revanche que l’action des militaires doit à présent aboutir à la remise du pouvoir au vrai vainqueur selon lui qui est Albert Ondo Ossa.

Le fils du président de Guinée Equatoriale y voit dans l’action des militaires, une manœuvre occidentale visant à perpétuer le pouvoir des Bongo. « Les Gabonais ont obtenu le droit de vote avec Albert Ondo Ossa vainqueur. Pourquoi le coup d’Etat passe-t-il encore avant les résultats ? L’occident ne les manipule-t-il pas pour assurer la continuité d’un membre de leur système et empêcher Ondo Ossa d’accéder au pouvoir ? » s’est-il interrogé sur son compte Tweeter devenu X.

Notons qu’au titre des réactions internationales, la position de la Guinée Equatoriale est à peu près la seule qui tranche clairement en faveur d’une remise du pouvoir à l’ancien opposant à Ali Bongo. Pour rappel, l’Union africaine a condamné le coup de force et a annoncé la suspension du Gabon de ses instances.