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Coopération : Mays Mouissi appelle les investisseurs français à « prendre des risques et à venir au Gabon »

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La 1ère édition du Forum Gabon-France qui s’est tenue à Paris du 29 au 31 mai 2024, a permis aux deux pays de repenser leur coopération économique. Organisée conjointement par la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) et le Ministère de l’Economie par le biais de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements du Gabon (ANPI-Gabon), ce forum a ainsi été l’occasion pour Mays Mouissi, ministre sectoriel, de réaffirmer sa volonté de voir le Gabon redevenir une place forte des IDE français, appelant d’ailleurs les investisseurs à « prendre des risques et à venir au Gabon » au détour d’une interview chez nos confrères de Africa Presse.

739 milliards de FCFA, soit plus 1,1 milliard d’euros de contrats signés entre les entreprises gabonaises et françaises. Parmi ces contrats,  un protocole d’accord sur le développement de la concession du Chemin de fer Transgabonais dont le montant à mobiliser par l’Etat Gabonais et la SETRAG est de 470 milliards FCFA, un protocole d’accord à 118 milliards de FCFA pour le projet de modernisation des infrastructures de production et de distribution d’eau entre Suez et PAM Saint Gobain et la SEEG et un autre de 76 milliards de FCFA avec Colas pour la phase III des travaux de réhabilitation des voiries de Franceville. 

« Notre pays est aujourd’hui un partenaire fiable et sérieux avec à sa tête des gens responsables »

Preuve du dynamisme des relations bilatérales entre les deux pays, ces accords vont dans le sens du renforcement des investissements directs étrangers français au Gabon, qui reste à ce jour, la huitième destination hexagonale en la matière. Un classement que l’actuel ministre de l’Economie et des Participations, Mays Mouissi, entend bien améliorer. En effet, chez nos confrères de Africa Presse en marge de ce forum Gabon-France, le membre du gouvernement a invité sans langue de bois, les investisseurs français à « ne pas avoir peur de venir au Gabon ». 

Mieux, tout en rappelant que le gouvernement actuel multiplie les efforts visant à optimiser les ressources publiques tout en étant « engagé dans une dynamique de renouveau, dans une opération d’assainissement des finances publiques et du paysage économique tout en créant les conditions d’un enrichissement de la population et du Gabon qui permettra de créer des opportunités  », l’ancien analyste financier a insisté sur le fait que « notre pays est aujourd’hui un partenaire fiable et sérieux avec à sa tête des gens responsables ». Une cour assidue qui dénote d’une réelle volonté de voir se renforcer les investissements français dans le pays.

1er fournisseur du Gabon avec une part de marché de l’ordre de 25%, la France compte déjà au Gabon pas moins de 91 filiales d’entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires cumulé de près de 3 milliards d’euros soit plus de 1976 milliards de FCFA, emploient jusqu’à 12.500 salariés, et représentent un stock d’IDE de 1,3 milliard d’euros soit plus de 856 milliards de FCFA. Cet appel de Mays Mouissi, s’il est suivi par de nouveaux investisseurs, pourrait permettre de doubler ce montant voire plus. Seul piège à éviter, que ces entreprises se concentrent uniquement sur des secteurs primaires comme c’est le cas aujourd’hui.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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