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Concertation politique: l’opposition se conforte dans ses incohérences

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Le feuilleton sur la concertation politique lancée le lundi 13 février dernier par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba continue de susciter moult réactions au sein de l’opposition. La dernière en date est celle de la plateforme Alternance 2023 qui, dans une déclaration rendue publique ce jeudi 16 février 2023, a émis des doutes sur la sincérité de cette rencontre donnant l’impression d’une énième fuite en avant de l’opposition.

De quoi l’opposition gabonaise est-elle le nom? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu du tohu bohu observé ces derniers jours depuis le lancement de la concertation politique. En effet, après l’épisode sur son incapacité à fournir une liste consensuelle de ses représentants lors de cette rencontre, ce bord politique tend désormais à soulever de nombreux dysfonctionnements sur le fond et la forme de ladite concertation. 

Dans sa déclaration lue par le président du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir) François Ndong Obiang, Alternance 2023 pointe du doigt entre autres « l’absence d’un comité bi-partite censé définir le format, l’ordre du jour ou encore la portée des résolutions » qui seront prises à l’issue desdites assises, la composition de la liste de l’opposition dont certains partis ne disposent ni d’élu ni de siège encore moins n’ayant participer à aucun débat politique. 

Une position pour le moins curieuse alors que selon de nombreux observateurs, cette plateforme était non seulement la première à solliciter l’organisation de cette rencontre mais encore une grande partie des formations politiques qui aujourd’hui contestent sont signataires du « pacte d’engagement et de confiance » d’Alternance 2023. Cette agitation nourrirait-elle d’autres ambitions? serait-on tenté de se questionner.

 
Par ailleurs, si cette plateforme se plaint des décisions unilatérales du ministère de l’Intérieur, cet interventionnisme est semble-t-il motivé par la volonté du gouvernement de ne pas bloquer un processus qui permettra d’arriver à des élections au lendemain apaisé. Sauf à croire que l’opposition ait décidé de faire dans la diversion afin de se dédouaner en cas d’échec aux prochaines élections.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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