A La UneDerniers articlesJUSTICE

Affaire Stéphane Zeng-Landry Amiang : l’entrave à la tenue du procès blanchit HPO

Ecouter l'article

« Qui veut noyer son chien, l’accuse de rage ». Ce proverbe africain bien connu sied bien à la tournure prise ces dernières semaines dans l’affaire opposant les activistes Stéphane Zeng et Landry Amiang Washington contre l’ancien ministre des Mines Hervé Patrick Opiangah. En effet, alors que l’opinion nationale s’attend à voir cette procédure aboutir à la manifestation de la vérité, plusieurs événements malencontreux, semble-t-il orchestrés par les défendeurs, parasitent le bon déroulement de la procédure judiciaire. 

Qu’est-ce qui fait courir les activistes Stéphane Zeng et Landry Amiang Washington ? C’est la question qu’on pourrait se poser au vu de la tournure des évènements prise depuis la plainte émise à leur encontre pour des faits « d’injures publiques » et « d’atteintes à l’honorabilité d’autrui » introduite par l’ancien député de la commune de Mounana. Il faut dire que si jusqu’à lors la procédure suivait normalement son cours, une série d’actions orchestrées par les accusés est venue saborder son déroulement, donnant l’impression d’une volonté de se soustraire au verdict que pourrait donner les juges dans cette affaire. 

Outre, la déferlante d’attaques dont le plaignant fait désormais l’objet sur les réseaux sociaux, les deux activistes se réclamant comme des proches du général président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema semble adopter une stratégie visant à noyer le poisson en prétextant être des victimes, disent-ils d’une « justice corrompue », là encore sans apporter une preuve de telles accusations à l’encontre d’un corps qui est un des garants du vivre ensemble. Faut-il rappeler qu’en portant plainte, Hervé Patrick Opiangah avait à cœur de confronter les allégations malveillantes des deux activistes dont les attaques touchent directement à son intimité. De quoi susciter donc des questionnements sur la posture adoptée aujourd’hui par ces derniers.

Qui a intérêt à ce que le procès ne se tienne pas ? 

C’est, sans aucun doute, la question qui vaut son pesant d’or au vu des péripéties qui jonchent cette procédure judiciaire. Déjà frappés d’une interdiction de sortie du territoire et d’un mandat d’arrêt, les gesticulations des deux mis en cause suscitent moult interrogations. La dernière curiosité en date étant la sortie de la maison d’arrêt de Gros Bouquet manu militari de l’un d’entre eux, en l’occurrence Landry Amiang Washington, qui aurait trouvé son salut grâce à l’intervention d’une haute autorité alors que le mandat avait été valablement donné « à tous huissiers ou agent de la force publique de rechercher, d’arrêter et de y les conduire ». 

Toute chose qui laisse croire que le parasitage orchestré via les réseaux sociaux et désormais à travers des mains noires ayant semble-t-il assez de pouvoir pour faire plier la justice et les officiers de police judiciaire, n’aurait d’autre but que d’empêcher la tenue du procès réclamé par l’ancien membre du gouvernement Hervé Patrick Opiangah pour laver son honneur. Ce qui conforterait donc l’idée qu’en l’absence d’un débat devant le tribunal correctionnel, les allégations portées en son encontre relèveraient simplement d’une volonté nauséabonde de décrédibiliser sa personne.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page