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VIH/Sida : 543 enfants vivant avec le VIH au Gabon

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La lutte contre le VIH pédiatrique en Afrique centrale est l’une des priorités chère à l’organisme en charge de l’élimination du Sida (ONUSIDA). Selon les données officielles du VIH pédiatre, les enfants infectés issus de toutes les couches sociales sont estimés à 543 au Gabon. Un chiffre énorme en 2024, pour un pays dont les autorités ont fait de cette cause, l’une de leurs principales priorités. 

La prise en charge pédiatrique du VIH reste une problématique dans notre pays. En effet, la transmission de la mère à l’enfant est la première cause d’infection de cette maladie, d’où l’importance de sensibiliser les femmes enceintes sur les risques encourus en l’absence d’un suivi sérieux durant la période de la grossesse et ce jusqu’à la naissance. Malheureusement, force est de constater qu’au Gabon, pas moins de 543 enfants sont infectés du Sida. 

« Régulièrement suivis dans les CTA, tous ou presque ont été contaminés pendant ou après l’accouchement » comme l’a déclaré le Dr. Sarah Luzolo, médecin spécialiste du VIH pédiatrique à nos confrères de L’Union. Ces enfants, victimes des choix de leurs parents et contaminés par leurs mères, étant donné que le premier moyen de transmettre le VIH est celui de la mère à l’enfant notamment pendant la grossesse, à la naissance ou pendant l’allaitement, doivent donc dès le plus jeune âge bénéficier d’un traitement particulier. 

Le gouvernement appelé à faire beaucoup plus pour les enfants porteurs du VIH

En effet, au même titre que les enfants en difficultés sociales, aveugles ou malvoyants qui doivent bénéficier d’une meilleure couverture socio-économique, ces enfants porteurs du VIH doivent également bénéficier d’un soutien de la part de l’Etat. Un soutien capable de favoriser le « vivre ensemble » que n’a d’ailleurs pas cessé d’évoquer le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma. Toute chose appelant le ministère de la Santé et des Affaires Sociales, à se pencher du côté de cette population vulnérable complètement oubliée et handicapée malgré elle. 

Que comprend un enfant de 6 ans lorsque vous lui dites qu’il est porteur du VIH? Comment lui faire comprendre qu’il devra toute sa vie prendre des médicaments? Comment expliquer à un jeune de moins de 15 ans victime des choix de sa mère, qu’il ne peut vivre comme les autres surtout quand les membres de la famille, malgré leur bonne volonté ne sont pas toujours disponibles pour les accompagner ? Autant de questions qui témoignent de l’ampleur de ce phénomène de société traité jusque-là avec beaucoup de légèreté par les autorités gabonaises. 

Si certaines personnes sont également victimes, parce qu’ayant subi des agressions sexuelles et autres rapports sans consentements qui sont également des modes de transmission répandus du VIH, au même titre que la contamination par objets souillés du sang d’une personne infectée de la maladie, tout ceci renvoie une fois encore à la responsabilité des autorités, sans cesse interpellé sur des aspects du quotidien tels que la salubrité et l’insécurité. Bien qu’au  Samu social il est possible de faire les examens de CD4 gratuitement, il reste énormément à faire en terme de soutien et d’aide à ces gabonais vulnérables, dont la vie au quotidien est rythmée par la prise d’antirétroviraux dans les CTA et une alimentation extrêmement délicate. 

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