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Transition au Gabon : quand Oligui Nguema essuie les larmes des frustrés du PDG

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L’architecture de la haute administration qui devra conduire la transition à bon port se précise de jour en jour. La nomination ce 12 septembre de deux caciques du Parti démocratique gabonais en qualité de Hauts représentants du chef de l’Etat, a permis de mettre en lumière un constat qui pourtant saute aux yeux, celui d’un recyclage de nombreux doyens du « parti de masse », mis au placard par la nouvelle génération de responsables politiques de ce parti.  

Le conflit générationnel qui a émaillé le PDG très vite après la première élection d’Ali Bongo à la présidence de la République, et qui s’est amplifié au cours du second mandat, a conduit à une mise à l’écart progressif d’anciens affidés d’Omar Bongo Ondimba, au profit d’une « jeune génération d’arrogants et immatures » selon certains, qui ont pris possession des plus hautes sphères du pouvoir. Au gré des nominations qui se succèdent ces derniers temps, l’opinion constate une sorte de revanche des doyens.    

Le recyclage des pdgistes pour conduire la transition ? 

La confiance portée par le Général Brice Oligui Nguema envers certains anciens proches d’Ali Bongo, au-delà de leurs compétences avérées, semble surtout s’inscrire dans une volonté de les réhabiliter, après avoir été marginalisés par une jeune génération de pdgistes. Ces anciens barons du parti, à l’exception de quelques-uns, n’auront pas eu le courage de quitter le navire, malgré qu’ils aient été écartés des sphères du pouvoir, ou conduits à une retraite politique anticipée, parfois poliment, mais souvent à coups de crosses d’une justice instrumentalisée.  

Ainsi, à titre d’exemple, Jean-Pierre Oyoubi qui fait son grand retour, doit son écartement des cercles proches d’Ali Bongo à son franc-parler. C’est aussi le cas de Guy Bertrand Mapangou, qui avait été écarté du gouvernement en 2019, sur fond de Kevazingo Gate dont on ignore aujourd’hui les suites judiciaires le concernant, ou encore Arnaud Calixte Engandji, qui a claqué la porte du parti de masse à deux mois de la présidentielle, dit-on pour noyer une frustration à la suite de sa mise à l’écart des désignations des candidats aux législatives.

 
Ainsi, au nombre de ces personnalités dépoussiérées des archives du Parti démocratique gabonais, on retrouve également Jean François Ndongou, propulsé à la présidence de l’Assemblée nationale de transition, Flavien Nzengui Nzoundou qui renoue avec les travaux publics ou encore Jonathan Ignoumba néo-pdégiste après sa trahison envers le président du parti Les Démocrates. Ces personnalités que beaucoup disaient en état de mort politique, affichent pour ainsi dire leur grand retour au grand-dam des anciens hommes forts du pays. 

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